Elle fait partie des trois ministres femmes que compte le nouveau gouvernement tunisien, conduit par Mehdi Jomaa. Amel Karboul, 41 ans, est la nouvelle ministre du Tourisme tunisienne ou du moins pour l’instant. A peine désignée, la jeune femme a, en effet, essuyé une marée de critiques hier, mardi à l’Assemblée, de la part d’élus. Ces derniers lui ont reproché un voyage qu’elle avait effectué il y a quelques années en Israël, explique le Huffington Post Maghreb.
La ministre n’a pas tardé à réagir. Ce mercredi, Amel Karboul a annoncé qu’elle avait déposé sa démission auprès du Chef du gouvernement. «J'ai remis ma démission entre les mains du Chef du gouvernement», a-t-elle fait savoir aux médias locaux, directement après avoir prêté serment ce matin. «J'ai besoin du soutien de tous pour travailler, c'est à lui de décider», a-t-elle ajouté.
En mission pour les adolescents palestiniens
Le Chef du gouvernement tunisien, qui a lui exprimé son soutien, ne semble toutefois pas prêt à accepter la démission de sa ministre. «Amel Karboul était en mission avec l'ONU pour les adolescents palestiniens et a pris un vol de Frankfurt pour Tel Aviv, a répondu le chef du gouvernement Mehdi Jomâa dans l'hémicycle. Elle a été interrogée pendants plusieurs heures car elle est tunisienne et musulmane et elle avait décidé de rentrer le lendemain», a déclaré Mehdi Jomaa, cité par la même source.
Avant de venir en Tunisie «pour servir son pays», Amel Karboul occupait le poste de président-directeur général du bureau Change, Leadership & Partners, présent à Tunis, Cologne et Londres, dont elle est également fondatrice. «Je suis venue pour travailler. J'ai laissé un poste de PDG d'une grande entreprise. J'ai laissé deux filles de 5 et 10 ans», a-t-elle souligné, avant d’ajouter : «J'ai besoin du soutien de tous les Tunisiens».