Maroc : Internet et la 3G, maillon fort de la croissance du marché des télécoms [ANRT]

Le marché des télécoms au Maroc se porte pour le mieux, poursuivant sa croissance, tout segment confondu, révèlent les derniers chiffres de l’Agence nationale de réglementation des télécommunications (ANRT), publiés ce mardi 28 janvier.

Dans le détail, cette croissance est fortement tirée par internet qui affiche un taux de croissance de 45,97% à fin décembre 2013 par rapport à la même période en 2012. Avec un taux de pénétration de 17,58%, le nombre d’abonnés internet a atteint les 5,77 millions. La 3G s’accapare 85,53% du parc global avec 4,93 millions d’abonnés à fin 2013, quand l’ADSL se contente de 14,47% de parts de marché.

Bientôt un observatoire sur la gestion/attribution des adresses IP

Dans le même sens, la bande passante Internet internationale a connu une forte croissance en passant de 266 000 Mbps à fin 2012, à 412 000 Mbps à fin 2013, soit une évolution de 54,89% en un an. La demande en adresse IP devenant de plus en plus importante, l’ANRT annonce qu’elle publiera désormais, à la fin de chaque semestre, un observatoire sur la gestion/attribution des adresses IP au Maroc. Le but étant de suivre l’évolution de la consommation des adresses IPv4 dans le royaume. A noter qu’au 31 décembre 2013, d’après les données de l’Agence, plus de 3.8 millions d’adresses IPv4 ont été allouées au Maroc.

Baisse significative des prix des communications mobiles : -23%

Concernant la téléphonie mobile, le nombre de minutes mobiles consommées par client par mois, a atteint 83 minutes en moyenne à fin 2013, soit une hausse de 11% en un an, selon le rapport de l’ANRT. «Cette croissance s’accompagne d’une évolution annuelle importante du trafic sortant mobile qui augmente de 23,22%», note le document. Tout ceci a été rendu possible par la «baisse significative» de 23% des prix de communications mobiles à fin 2013. En effet, le revenu moyen par minute de communication (ARPM) s’est établi à 0,41dirhams hors taxe par minute (DH HT/min) au 31 décembre 2013, contre 0,53 DH HT/min un an auparavant.

Par ailleurs, le parc mobile comptait 42 423 794 d’abonnés à fin 2013, soit une hausse de 8,73% par rapport à la même période en 2012. Ce qui permet de dégager un taux de pénétration d’environ 130%. A noter que celui-ci était de 125,79% à fin septembre dernier.

-10,8% pour le parc fixe

Le fixe, quant à lui, s’en sort avec 125 minutes de communication consommées par client par mois à fin 2013, contre 111 un an auparavant. Ici, le bât blesse au niveau du parc d’abonnés. Malgré une réduction du prix de 13%, passé de 0,79 DH HT/min au 31 décembre 2012, à 0,69 DH HT à fin décembre 2013, le parc fixe a baissé de 10,8%, s’établissant à 2 924 861 abonnés dont 1,35 millions en mobilité restreinte.

Il faut dire que les prix des télécommunications au Maroc ont souvent fait l’objet de multiples plaintes de la part de la société civile. En publiant ses chiffres en octobre dernier, l’ANRT avançait que le royaume n’est pas cher comparé à l’Europe. Mais une grosse panne survenue chez Maroc Telecom, quelques semaines plus tôt, avait remis la problématique des prix au goût du jour, certains accusant les opérateurs à se mener une guerre des prix au détriment de la qualité.

Selon l’Agence, même les prix de l’internet ont baissé. La facture moyenne mensuelle par client Internet s’étant établi à 36DH HT/mois/client à fin 2013, contre 42 DH HT une année auparavant, soit un recul de 14%. Tout particulièrement, la 3G a baissé de 22% à 21 DH HT/mois/client. Le rapport de l’ANRT n’aborde cependant pas la qualité de cette connexion internet, souvent très critiquée. Estimant la 3G saturée, l’Agence a annoncé, il y a quelques mois, l’entrée en service de la 4G pour fin 2014 - début 2015.