De possibles changements dans les services de renseignements au Maroc. Des sources avancent l’éventualité de confier le dossier du suivi des finances des associations, notamment celles travaillant dans le domaine des droits de l’homme au Sahara, à la DGED (Direction générale des études et de la documentation) à la place des Renseignements généraux, relevant de l’autorité de la police. «De par leur expérience et le travail qu’ils accomplissent à l’étranger, les services secrets de l’armée sont mieux préparés pour s’acquitter de cette mission», nous confie une source.
La crise avec l’Algérie a-t-elle une part de responsabilité dans ce changement ?
Force est de constater que le retrait de ce dossier des mains des Renseignements généraux intervient dans un contexte mouvementé avec le voisin algérien. Bien avant le discours royal prononcé lors de la commémoration de la Marche verte, le 6 novembre, des informations diffusées dans certains supports de presse marocains faisaient état de la distribution de sommes d’argent aux jeunes du Sahara pour qu’ils manifestent dans les rues de Laâyoune, Boujdour ou Smara.
Une manne financière qui aurait transité par la Mauritanie avant d’arriver entre les mains des leaders de la contestation dans la région. Apparemment les services des RG auraient failli dans la surveillance de toute l’opération. Ce qui donnerait l’occasion aux services de Yassine Mansouri d’entrer en jeu, sachant que sur le dossier du Sahara, la DGED a toujours eu une longueur d'avance sur les RG. C'est un acteur principal et son patron a été présent à tous les rounds de négociations avec le Polisario, depuis la médiation de Peter Van Walsum jusque celle de Christopher Ross.
Les RG ont un nouveau patron
Dans son édition du mercredi, le quotidien Jaridat Annass, annonce la nomination d’un nouveau patron des RG, Noureddine Laglaoui à la place d’Ahmed Demmani. Le journal arabophone justifie ce changement par l’augmentation de l’insécurité dans certaines villes.
En revanche, d’autres sources n’ont pas hésité à inscrire cette désignation dans le contexte de la tension diplomatique entre le Maroc et l’Algérie. Elles avancent que la personne qui a arraché le drapeau du consulat algérien de Casablanca aurait des accointances avec les Renseignements généraux.