Après avoir passé deux jours dans les camps de Tindouf, Christopher Ross arrive, cet après-midi, à Laâyoune. Sur son agenda figure des réunions avec les représentants de l’administration territoriale, des associations Pro-Polisario et les unionistes. Quelques heures avant l’atterrissage du médiateur américain à l’aéroport Hassan I, deux détenus sahraouis à la prison Lekhel annoncent qu’ils observent une «grève ouverte de la faim».
Smara se prépare à recevoir Ross
Demain, l’envoyé personnel du secrétaire général au Sahara, bouclera sa tournée au Sahara occidental par une visite à la ville de Smara, la première du genre. En prévision de ce déplacement, des acteurs associatifs locaux ont constitué une coordination réunissant sous sa bannière les diplômés sans emploi, les habitants qui se disent victimes de marginalisation, les anciens détenus politiques et les familles disparus.
Parallèlement à cette initiative, les autorités locales ont renforcé le dispositif sécuritaire à Smara, des sources parlent de l’arrivée de dix fourgonnettes et d’un autocar remplis de policiers.
Nouvelle tournée en novembre de Ross dans la région
Une fois sa tournée arrivée à terme, Christopher Ross est appelé à présenter, fin octobre ou début novembre, un résumé de sa tournée, aux membres du Conseil de sécurité. Une présentation qui devrait se tenir à huis-clos. En novembre, le diplomate américain est attendu dans la région. C’est d’ailleurs, le coordinateur du Polisario avec la Minurso, M’Hamed Khadad, qui l'a annoncé, hier, à la presse, à l’issue des entretiens entre Christopher Ross et Mohamed Abdelaziz. En revanche du côté de l’ONU, aucune confirmation ou infirmation de cette information.
La prochaine visite est d’une importance capitale pour Ross. D’autant qu’il est dans l’obligation de convaincre le Maroc et le Polisario de prendre langue, quelque part en Europe ou aux Etats-Unis. La dernière fois que les représentants des deux partis se sont retrouvés remonte, en effet, à mars 2012 à Manhasset. Depuis, plus rien. Ross avait effectué, en octobre de la même année, un déplacement dans la région, en vain.
Le 28 novembre de la même année, Ross, dans un aveu d’échec de sa mission, demandait «aux membres du Conseil de sécurité et à l'ensemble de la communauté internationale de s'y joindre pour encourager les parties au conflit à entamer des négociations sérieuses afin de parvenir à une solution honorable qui mette fin à ce conflit».