La Française d’origine tunisienne Sihem Soudi a été condamnée, mardi, à une amende de 1000 euros avec sursis dans l’affaire l’opposant à son ancien supérieur de la Police aux frontières (PAF), Alain Bianchi. Ex-adjointe de sécurité de la PAF d’Orly et auteure du livre «Omerta dans la police», elle a été reconnue coupable de «diffamation» par le tribunal correctionnel de Paris, indique l’AFP.
Celui-ci a estimé qu’il n’était «pas établi» que Sihem Soudi faisait «preuve d’animosité personnelle» à l’endroit d’Alain Bianchi dans son livre, souligne la même source.
Le tribunal parisien a également reconnu «la bonne foi» des auteurs du livre, coécrit avec le journaliste Jean-Marie Montali, pour quasi l’ensemble des passages incriminés. Seul un passage, laissant entendre que Bianchi avait obtenu des remises sur des contraventions, a été toutefois reconnu comme diffamant par le juge.
Dans son livre, publié fin 2010, Sihem Souid, native de Monastir, dans le centre-est de la Tunisie, accusait, entre autres, Alain Bianchi d'avoir reçu «des billets gratuits ou à gratuité partielle» de plusieurs compagnies aériennes, en échange de sa bienveillance. Elle y affirmait également qu’un climat de racisme et d'homophobie régnait dans la PAF d’Orly.