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Grand Angle

Affaire Anouzla : Après quatre jours, la défense s’est réunie avec le journaliste

Après l’Istiqlal, le RNI et le MP qui ont salué, en chœur, l’arrestation de Ali Anouzla, voilà qu’ils sont rejoints par les anciens communistes du PPS de Nabil Benabdellah. Il ne manque à la chorale que le PJD. Aujourd'hui, la défense a pu, enfin, se réunir avec le journaliste.

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Le bureau politique du PPS a réservé une partie de sa réunion, de la soirée de mercredi dernier, à l’interpellation de Ali Anouzla. Sans surprise, les camarades de Benabdellah ont exprimé leur «ferme refus à la diffusion de la vidéo» d’Aqmi consacrée au roi Mohammed VI. Ils la considèrent comme une «incitation claire et directe au terrorisme, visant la sécurité de la patrie, sa stabilité et portant atteinte aux intérêts de notre pays et de notre peuple», comme l’indique le communiqué du bureau politique du PPS. Le parti du Livre estime que l’arrestation du directeur de Lakome «n’a aucun lien avec la liberté d’expression, laquelle doit être exercée dans le respect des normes de la loi et la déontologie de la profession», précise la même source.

Silence au PJD mais Ramid et El Khalfi ont parlé à sa place

En déclinant officiellement sa position, force est de constater que toutes les formations de la majorité sont sur la même longueur d’onde sur cette affaire. Il ne manque que le PJD pour compléter la chorale. A moins de considérer l’arrestation, elle-même, d’Anouzla, comme une bénédiction de cet acte par le parti de la Lampe. Sachant que le ministère public est encore sous l’autorité de Mustapha Ramid.

De son côté, le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Mustapha El Khalfi a indiqué, dans une réponse écrite au quotidien Le Monde, que la vidéo d'AQMI «traduit une incitation claire à la violence et à la perpétration d'actes terroristes condamnés et refusés par toutes les composantes de la société marocaine» et «une tentative d'atteinte au modèle marocain». Mais cette interpellation d’Anouzla a été condamné par certaines figures du PJD, c’est le cas notamment des députés Abdelaziz Aftati et Abdessamad Idrissi.

Après quatre jours, la défense a pu rencontrer Ali Anouzla

Aujourd’hui, les avocats ont pu se réunir, au siège de la Brigade nationale de police judiciaire à Casablanca, avec Ali Anouzla. Me Abderrahmane Ben Ameur a déclaré au site Lakome que «l’entrevue a duré une trentaine de minutes», ajoutant que demain se décidera si «la garde à vue se prolongerait de 96 heures supplémentaires ou non».

De son côté, Naïma Kellaf, également membre à la défense, a confié à Lakome que Ali Anouzla «est bien et salue tous ceux qui se sont solidarisés avec lui». C’est la première rencontre entre le journaliste et ses avocats.

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