Menu

Tribune

Laïc, ma religion est l’islam !

Je suis un laïc convaincu, un homme libre dans sa pensée mais respectueux de la liberté d'autrui et de ses convictions, parce que j’ai en partage avec lui quelque chose qui peut fonder un combat commun jusqu’à un certain point. Cette conviction n’est pas une tolérance tactique, elle est le fruit d’une réalité forte. 

Publié
Mosquée et université Al Qaraouyine à Fès / DR
Temps de lecture: 3'
Laïc, ma religion est l’islam !
Je suis un laïc convaincu, un homme libre dans sa pensée mais respectueux de la liberté d'autrui et de ses convictions, parce que j’ai en partage avec lui quelque chose qui peut fonder un combat commun jusqu’à un certain point. Cette conviction n’est pas une tolérance tactique, elle est le fruit d’une réalité forte. 
Pour éviter toute confusion, je suis un musulman convaincu par la force de sa culture «cultuelle» et par sa vivacité. Je ne le suis pas parce que je suis pratiquant, un tel aspect deviendra à l’avenir socialement secondaire ; je ne le suis pas par compromis politique conjoncturel, je suis un simple citoyen pas un politique. Musulman, je le suis profondément, stratégiquement, parce que cette religion est une composante essentielle de mon identité et un paramètre incontournable sur tous les plans. Sans la prendre en compte, l’avenir n’est pas objectivement envisageable et même certainement obscur et peut-être sanglant. Mon adhésion dépasse le seul exercice du culte. Contrairement à une idée courante chez les modernistes peu avertis de notre réalité, cette religion n’est pas réductible à l’héritage historique, elle est un des fondements de la formation de ma nation, de mon territoire, de mon rapport au reste du monde. Plus que la foi personnelle mais, en même temps, grâce à elle et à son partage, c’est la puissance de l’instance religieuse, en sa qualité de quasi infrastructure, dans notre pays, dans notre histoire, qui importe, celle-ci est indépendante des croyances ou des semblants d’incroyances de chacun d’entre nous. La laïcité, dans la phase que nous traversons, ne doit pas être une reproduction mécanique de la réalité occidentale, un copier coller. J’entends camper, moi aussi, dans le champ religieux, je n’entends ne pas le laisser aux mains d’autres qui le retourneraient contre moi, contre mes velléités de citoyen libre. Ceci dit, je revendique le droit d’entretenir un autre rapport novateur au religieux : pouvoir remettre en question dans ce champ ce qui peut porter préjudice à l’expression épanouie de ma personnalité, de mon ouverture, de mon sens critique, autrement dit préserver ma liberté de pensée. Halte aux légendes et aux manipulations du religieux, halte à son intemporalité ! Ainsi, en aucun cas, je ne tournerai le dos au religieux ni ne le considérerai, par pure paresse ou par simple rejet qui revient dans les faits à une démission, comme réactionnaire. C’est trop facile, car je serai en dehors de l’Histoire. Ma laïcité passe par là : la lutte et le compromis avant les ruptures, qui passent forcément par l’intelligence de ma société. Elle ne se réduit pas à prendre un verre et à descendre en flammes les islamistes sur le petit écran. Elle réside par contre à développer une pensée critique qui fonde la mise en place de ponts avec une véritable modernité.

Pour éviter toute confusion, je suis un musulman convaincu par la force de sa culture «cultuelle» et par sa vivacité. Je ne le suis pas parce que je suis pratiquant, un tel aspect deviendra à l’avenir socialement secondaire ; je ne le suis pas par compromis politique conjoncturel, je suis un simple citoyen pas un politique.

Musulman, je le suis profondément, stratégiquement, parce que cette religion est une composante essentielle de mon identité et un paramètre incontournable sur tous les plans. Sans la prendre en compte, l’avenir n’est pas objectivement envisageable et même certainement obscur et peut-être sanglant. Mon adhésion dépasse le seul exercice du culte. Contrairement à une idée courante chez les modernistes peu avertis de notre réalité, cette religion n’est pas réductible à l’héritage historique, elle est un des fondements de la formation de ma nation, de mon territoire, de mon rapport au reste du monde.

Un rapport novateur au religieux

Plus que la foi personnelle mais, en même temps, grâce à elle et à son partage, c’est la puissance de l’instance religieuse, en sa qualité de quasi infrastructure, dans notre pays, dans notre histoire, qui importe, celle-ci est indépendante des croyances ou des semblants d’incroyances de chacun d’entre nous. La laïcité, dans la phase que nous traversons, ne doit pas être une reproduction mécanique de la réalité occidentale, un copier coller. J’entends camper, moi aussi, dans le champ religieux, je n’entends ne pas le laisser aux mains d’autres qui le retourneraient contre moi, contre mes velléités de citoyen libre.

Ceci dit, je revendique le droit d’entretenir un autre rapport novateur au religieux : pouvoir remettre en question dans ce champ ce qui peut porter préjudice à l’expression épanouie de ma personnalité, de mon ouverture, de mon sens critique, autrement dit préserver ma liberté de pensée. Halte aux légendes et aux manipulations du religieux, halte à son intemporalité !

Ainsi, en aucun cas, je ne tournerai le dos au religieux ni ne le considérerai, par pure paresse ou par simple rejet qui revient dans les faits à une démission, comme réactionnaire. C’est trop facile, car je serai en dehors de l’Histoire. Ma laïcité passe par là : la lutte et le compromis avant les ruptures, qui passent forcément par l’intelligence de ma société. Elle ne se réduit pas à prendre un verre et à descendre en flammes les islamistes sur le petit écran. Elle réside par contre à développer une pensée critique qui fonde la mise en place de ponts avec une véritable modernité.

Tribune

Mohammed Ennaji
Historien, sociologue, chroniqueur, professeur
Ma religion est l'islam, loin des crispations identitaires
Auteur : Maghraoui_42
Date : le 27 août 2013 à 10h38
Bonjour,

Comme à leur habitude, certains commentateurs ont oublié que les préceptes de l’Islam imposent de bien traiter ses interlocuteurs et de leur parler avec respect. Or, bien que certaines positions semblent justes en leur principe, les insultes et les diatribes obscurcissent le discours et rendent le propos insupportable.

Commençons par nous parler avec respect avant que de prétendre que nous nous conformons corps et âme aux préceptes de l’Islam, lorsque certaines paroles ne sont que violence et outrages. Ne lisez-vous donc pas le Qur’an et les paroles de sagesse du Prophète?

Quant à cet article, je crois qu’il émane d’un esprit naïf et tâtonnant. Que l’auteur me permette de lui adresser ces quelques mots en toute amitié. Je trouve que le discours est le fruit d’un compromis incertain et instable qui débouchera nécessairement, un jour ou l’autre, sur une prise de position radicale.

En effet, il s’agit de définir avec précision une notion née en France au Xixème siècle en pleine période de «déchristianisation de la société française» et d’anti-cléricalisme agressif et brutal. Que dire de sa transposition in extenso dans les sociétés coloniales toujours avides d’imiter en tous points les attitudes de leurs nouveaux maîtres!

Lorsqu’il m’arrive d’écouter, en rentrant au pays, des émissions qui abordent le sujet, j’ai souvent l’impression douloureuse d’avoir à faire à une pâle imitation pour ne pas dire à une contre-façon grossière.

Apprenons-nous d’abord à envisager tous les aspects d’une question ou d’une notion profondément étrangère à nos sociétés avant de prendre position bêtement et souvent de façon véhémente en faveur de ce qui détruit en profondeur le socle de notre ère civilisationnelle. On ne combat pas l’ignorance par le mépris et la condescendance de même que l’on ne combat pas les superstitions par l’athéisme et l’obscurantisme.

Posons-nous la question enfin de notre rapport à Dieu et à sa création. Pourquoi des partis politiques se revendiquent-ils d’une conception islamique du monde dans des pays d’Islam? Pourquoi sont-ils le plus souvent très suivis par les masses populaires? Qu’est-ce qui chez nous, dans nos fonctionnements institutionnels et sociales, offrent la possibilité à des néo-musulmans de croire qu’ils savent mieux ce qui est bon pour leurs congénères que des cultures pétries d’Islam à travers les siècles? La Justice est-elle une notion à géométrie variable? Quelles possibilités réelles sont-elles laissées à notre jeunesse de s’épanouir sans s’éloigner de leur histoire et de leurs traditions?

Il y aurait beaucoup à dire, mais, ce n’est ni le lieu ni le moment. J’espère n’avoir heurté personne et que, ces quelques paroles, fourniront un terreau fertile à quelques réflexions.

Wa salam
H2=despotisme
Auteur : maati1990
Date : le 25 août 2013 à 13h47
Salam,
Hassan II était un despote et en aucun cas un exemple !
Cordialement.
Respect
Auteur : maati1990
Date : le 25 août 2013 à 13h44
Salam,

L’Islam est la dernière grande religion qui n’a pas encore fait sa révolution laïque !
Les sociétés musulmanes doivent faire comme tout le monde : construire des états civiles et arrêter de rêver d’une société parfaite qui n’a existé que dans des livres d’histoire !

Un bon début pour y arriver sera d’arrêter de diaboliser les laïcs intègres et non despotiques.

Cordialement.

A regarder absolument !!
Auteur : achraf59
Date : le 24 août 2013 à 09h37
Bonjour Mohamed.. Avec tout le respect que je vous dois j'ai lu le titre de votre article seulement et je n'ai pas juger necessaire de perdre mon temps avec votre tribune (ou ramassis d'ordures..)

Regardez cette vidéo:

http://www.youtube.com/watch?v=TWaDh-QhXbY

Hassan II (Lay re7mo) et la laicité au maroc
Dernière modification le 24/08/2013 09:38
remix réel de l'introduction
Auteur : hyayna
Date : le 23 août 2013 à 23h01
Je suis un esclave de l'occident convaincu, un homme libre dans son pontalon mais irespectueux de l'islam,de ces adherent et de ses convictions, parce que j’ai en partage avec lui quelque chose qui peut fonder un combat commun jusqu’à un certain point comme le fais de me faire cassez la gueule. Cette conviction n’est pas une tolérance tactique, elle est le fruit d’une réalité forte.
Emission spécial MRE
2m Radio + Yabiladi.com