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Grand Angle

DanielGate : Personne ne veut assumer la grâce royale du pédophile espagnol

La journée a été difficile pour les responsables politiques marocains et espagnols. Comment réagir à la délicate affaire de grâce royale du pédophile espagnol Daniel Galvan, sans faire de bourde ? Après un silence assourdissant ce matin, les digues des chargés de communication ont commencé à prendre l’eau.

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Jusqu’en début d’après-midi il était difficile d’avoir une réaction officielle du côté marocain ou espagnol. L’affaire du pédophile espagnol gracié par le roi Mohamed VI, mardi à l’occasion de la Fête du Trône, déchainait pourtant les passions sur internet. Mais pour les médias, (surtout la presse en ligne puisque les autres sont restés silencieux) seuls les voix des avocats des familles de victimes et celui du violeur permettaient d’en savoir un peu plus sur les coulisses de l’affaire ainsi que la sortie de Daniel Galvan du territoire.

Il a fallut attendre une première percée avec une source au département communication du palais royal espagnol qui a déclaré -en off- à Alif Post,  qu’il ignorait que le nom d’un pédophile figurait sur la liste des 48 espagnols graciés. Il renvoie la balle vers l’ambassade d’Espagne à Rabat qui était chargée d’établir la liste des bénéficiaires.

Daniel Galvan extradé ou gracié ?

Du côté marocain, difficile d’obtenir plus d’info. Il faudra attendre la conférence de presse organisée après le Conseil de gouvernement par Mustapha Khalfi pour obtenir une réponse laconique : «L’accusé a été extradé». Sur la question de la grâce royale, il se contentera d’un «Je n’ai pas d’autres commentaires à faire.»

Alors que la presse internationale commence à s’intéresser à cette affaire, c’est du côté du département de la Justice que l’AFP réussira à en savoir un peu plus. Joint par téléphone, Mustapha Ramid estime qu’il n’est «pas habilité à commenter» cette affaire, tout en confirmant l’information. Et comme le Porte-parole du gouvernement, Mustapha El Khalfi, il précisera que «l’administration a pour mission d’exécuter. Cet individu fera l’objet d’une extradition, et il sera interdit d’entrée au Maroc». Les éléments de langage ont été bien préparés : on parle d’extradition sans trop s’attarder sur la liste des graciés, pour ne pas avoir à répondre à la question que tout le monde se pose : Qui est responsable de cette grâce royale ? Erreur au niveau de la Direction des Affaires pénales et des Grâces relevant du ministère de la Justice et des Libertés ? Gaffe au sein du palais royal à Rabat ? Ou liste imposée par Madrid suite à la visite mi-juillet du roi Juan Carlos ?

L'Espagne se dégage de toute responsabilité

Du côté espagnol on se défend pourtant de toute implication dans l’élaboration de cette fameuse liste. Une source au ministère des Affaires Etrangères, interrogé par l’agence Europa Press,  a même précisé que c’est au Maroc que revenait l’élaboration de la liste des graciés. L’Espagne n’a proposé aucun nom, ajoute la même source. La position défensive espagnole renvoie donc toute la pression sur Rabat et c’est là que les choses se gâtent. Les digues commencent à lâcher.

Selon une «source crédible proche du ministère» de la Justice citée par Lakome.com, le département de Ramid aurait prévenu le cabinet royal de la présence du nom d’un pédophile sur la liste des graciés. Mais l’ordre reçu était "d'exécuter" les directives du cabinet royal. Information qui donne plus de sens à la déclaration de Mustapha Ramid à l’AFP : «l’administration a pour mission d’exécuter».

Les Espagnols ont donc renvoyé la patate chaude à Rabat, le ministère de la Communication ne dit presque rien, tandis que le ministère de la Justice nous fait comprendre qu’il faut suivre son regard vers le cabinet royal. Le palais royal n’a toujours pas réagi à cette délicate affaire.

Alors que Lakome vient de publier une partie de la liste des graciés (cf ci-dessous) avec le nom du pédophile Daniel Galvan, espagnol d’origine irakienne, alors que la mobilisation grandi sur les réseaux sociaux en vue d’un rassemblement ce vendredi soir devant le parlement à Rabat, tous les yeux et les oreilles sont rivés vers le palais royal. 

pensee pour le petit algrien
Auteur : ulyss72
Date : le 02 août 2013 à 10h49
J'ai eu une pensée sympathique et de compassion pour le petit islam et aussi pour ses parents qui apprendront cette nouvelle!
Le roi à-il pensée un moment à son image ?
Et puis l'opinion marocaine est-elle aussi aveuglée pour avaler ces offenses avec tout satisfaction?
Hasbouna elles wa ni3ma el wakil
Said
HONTEUX ET HUMILIANT!
Auteur : brabrasud
Date : le 02 août 2013 à 10h39
Encore une fois c'est le Maroc de l'humiliation!

On gracie un violeur d'enfant et on garde des enfants en prison pour avoir voler de la nourriture!

J'ai honte dêtre marocain vraiment honte!

A quand des dirigeants qui ont la tête sur les épaules!!!
Vive le Roi mohammed VI
Auteur : matis79
Date : le 02 août 2013 à 09h17
Mohammed VI a gracié un pédophile espagnol, et il a de bonnes raisons de le faire, car l'Espagne le lui a demandé. Le Roi ne peut rien faire, les ordres viennent de l'Espagne! Quand la France lui demande de gracier les détenus du mouvement du 20 février, il ne le fait pas.
Qu'en est-il également de l'affaire du ministre français attrapé dans un hôtel en flagrant délit d'ébat sexuel avec un mineur?
Et l'affaire Servaty à Agadir? Ou ce Mr a pu repartir librement, bien qu'il ait été attrapé par des flics marocains?
Le Maroc, royaume de la pédophilie, encouragée et entretenue par les plus hautes sphères de l'état, et le Palais royal en premier.
Vive Mohammed VI!
Une Grâce et pas une Extradition
Auteur : abdo447
Date : le 02 août 2013 à 09h06
Le pédophile a bien bénéficié d'une grâce Royale puisqu'il a été vu Libre.

Car dans le cas d'une Extradition le Criminel aurait été transporté menotté de la prison direct a l'aéroport .
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