Menu

Grand Angle

Maroc : Des associations réclament des inscriptions en amazigh sur les nouveaux billets de banque

Suite à l’annonce, la semaine dernière, de la prochaine mise en circulation des nouveaux billets de banque, la communauté amazighe réagit et réclame des inscriptions en langue berbère au même titre que l’arabe et le français. Le non-respect de la constitution deux ans après adoption est pointé du doigt.

Publié
Les nouveaux billets, bientôt mis en circulation, comportent des inscriptions en arabe au recto et en français au verso. / Photomontage
Temps de lecture: 3'

Pour le site d’information Amazigh World, «seuls les arabes et les français ont le droit de s'identifier aux nouveaux billets de banque». Ce sentiment est en effet partagé par une bonne partie de la communauté amazighe. Dans une lettre ouverte adressée à Abdelatif Jouahri, l’Association Azmza pour la culture et le développement appelle le Wali de Bank Al Maghrib (BAM) à respecter la constitution de 2011 en intégrant des inscriptions en langue amazighe sur les nouveaux billets de banque bientôt mis en circulation.

2 ans après, toujours rien

En effet, le dossier de presse rendu public par BAM la semaine dernière, contient des illustrations de chaque billet comportant des inscriptions en arabe et en français uniquement. «Cela fait maintenant deux ans que l’amazigh est considérée comme une langue officielle au Maroc. Depuis lors, c’est la première fois que la Banque du Maroc émet de nouveaux billets de banque. Et elle le fait sans tenir compte de ce changement constitutionnel», regrette Rachid El Hahi, président d’Azmza, joint par Yabiladi. «Notre revendication est légale», se défend-t-il.

Rachid El Hahi et son équipe ne sont pas les seuls à penser ainsi. L’association Anazour, bien que n’étant pas signataire de la lettre partage entièrement la position de sa consœur. Son président, Nacer Azday, confiait à Yabiladi cet après-midi qu'une loi existe et qu'elle devrait être appliquée. Même son de cloche pour le militant, écrivain et chercheur défenseur de l’amazighité, Ahmed Assid. S’adressant à la presse arabophone, l’homme n’a pas manqué de souligner que les autorités «enfreignent les dispositions de la constitution».

«Tous les symboles de l’Etat doivent porter la langue amazighe»

L’Association marocaine des droits de l’homme (AMDH) qui juge l’attitude du gouvernement incorrecte, soutient ces réclamations. «Les nouveaux billets devraient porter des inscriptions en amazigh au même titre que l’arabe et le français», affirme à Yabiladi le vice-président, Abdelilah Benabdeslam, soulignant la légitimité de la lettre de l’association Azmza. «Il faut que les autorités marocaines respectent leurs engagements vis-à-vis de la langue amazighe. Il faut une égalité entre les langues», a-t-il ajouté.

D’après Ahmed Assid et Nacer Azday, cette revendication ne s’arrête pas uniquement aux billets de banque. Tous les symboles de l’Etat devraient porter des inscriptions en langue amazighe, estiment-ils : les billets de banque, les pièces de monnaie et même la carte nationale d'identité, le passeport de l'État, des timbres-poste ainsi que l'hymne nationale. «Cette langue aux côté de l’arabe est celle des institutions», affirme M. Assid ajoutant que sa présence sur les symboles de l’Etat devrait être automatique. A noter que l'Assemblée mondiale amazighe reproche également au Maroc le non-respect de la constitution dans ce domaine. 

«Politiser» la question ?

Les associations n’ont pas l’intention de s’arrêter à ces simples réclamations si rien n’est fait. Pour Rachid El Hahi, accepter «l’éviction» de la lanque amazighe du domaine bancaire et monétaire, c’est l’accepter dans tous les autres domaines. «S’il le faut, nous pouvons penser à recourir à d’autres moyens légaux pour revendiquer», dit-il.

M. Azday, quant à lui, pense déjà «passer à une autre vitesse». «Il faudrait politiser la question de l’amazigh. C’est seulement de cette manière que les choses évolueront», dit-il, estimant que les méthodes classiques ne fonctionnent plus. Le responsable associatif appelle à une plus grande pression sur les autorités pour qu’elles respectent enfin leurs engagements.

De son côté, Bank Al Maghrib est «au courant» de ces revendications, nous atteste une source proche du dossier sur place. Mais jusqu’à la publication de notre article, l’institution n’avait toujours pas donné suite à notre demande d'entretien.

@colerdu59
Auteur : al-malik
Date : le 08 août 2013 à 09h28

C'est toi qui exprime la haine par ton pseudo
Je n'ai jamais mordu personne. Je vis au Maroc et j'exprime ce qui se passe autour de moi

Tout le monde aime les berbères sauf les rifains qui viennent du pays de la haine comme toi.

Aid Moubarak à tous les vrais marocains ou tous marocain du cœur.


al-malik
Auteur : coleredu59
Date : le 08 août 2013 à 07h50
t es du genre a aboyer et tu ne mord pas pas .
dans tes commentaires nous respirons ta haine !
tu ferais mieux de la F... ou repart sur les terres de tes ancêtres !!!!!"

M.Malik
Auteur : Ayour90
Date : le 03 août 2013 à 17h45
Mr.Malik dit :
Les prénoms Amazigh ont toujours existés au Maroc
Hadda - yattou etc
Merci de confirmer, mais alors comment expliquer l'interdiction jusqu'à tout récemment des ces prénoms amazighs, si non pour humilier imazighen.

Avouez qu'il faut corriger l'histoire PanArabiste et rendre une justice à ce peuple libre.
---
Auteur : indigène
Date : le 03 août 2013 à 14h50
Merci pour votre réponse.

Vous pensez sincèrement que les enfants d'immigrés ne connaissent pas leur pays. Il suffisait juste de se déplacer dans une bibliothèque d'une grande ville de france, belgique... ou depuis l’avènement du numérique de consulter des sites dédiés.

Je vous rejoins sur le fait que les connaissance se transmettent oralement par les parents. Il existe aussi des immigrés de 2ième génération qui sont curieux de leurs racines et mettent à profit les 4 semaines de vacances estivales pour apporter des réponses à leurs questions.

Je suis également d'accord que le drapeau vient de Kabylie. Concernant l'alphabet, c'est en partie à des écritures de nos concitoyens de confession hébraïque vivant dans le sud rejoints par les chleuhs du Souss qui ont contribué à son renouveau. Le flambeau a été repris par les marocains vivants à l'étrangers.

Les rifains sont marocains à part entière. Ce sont des personnes fières et honorables et de ce fait rejettent toute servitude. Ils ont souffert pour cela. L'histoire en témoigne. Jusqu'à l'arrivée du nouveau monarque, pas d'infrastructure, pas d'industrie, ce qui a poussé une grande partie des hommes à émigrer, de préférence en belgique ou au pays-bas. Depuis 2000, nous assistons à la création de projets, au développement des axes routiers, la volonté royale consiste à désenclaver la région et lui permettre une certaine autonomie.

Beaucoup de nos compatriotes ne connaissent pas vraiment la riche histoire du pays. Pour des raisons économiques, ils ne visitent pas l'intérieur du Maroc. ils se contentent des villes du littoral.
@indigene
Auteur : al-malik
Date : le 03 août 2013 à 12h13
Le malheur des fils immigrés en Europe ne connaissent pas le Maroc il l'ont connu qu'à travers les dires des parents.

Les prénoms Amazigh ont toujours existés au Maroc
Hadda - yattou etc

La géométrie des écritures et le drapeau vient des kabyles algériens.

Les berbères marocains ont toujours eu la considération sauf les rifains immigrés qui viennent d'Algérie et de n'importent où.



.

Emission spécial MRE
2m Radio + Yabiladi.com