Nacer Ibn Abdeljalil est arrivé au plus haut sommet du monde (8 848 m), au mont Everest au Népal, hier dimanche 19 mai aux alentours de «23h50 heure marocaine», apprend-t-on sur sa page Facebook. Le jeune homme, en compagnie de son sherpa, a réalisé sa performance en un temps record, avec 4 heures d'avance. Les deux autres alpinistes, également en course hier sont, à leur tour, arrivés au sommet avec leurs sherpas deux heures plus tard.
Rêve devenu réalité...
Pour Nacer, l’ascension de l’Everest est «un rêve d’enfant», confiait-il à Medias 24 moins de deux semaines plutôt, depuis son campement dans les montagnes de l’Himalaya. Ce financier de formation et passionné d’alpinisme est ainsi le premier marocain à tenter et à réussir l’ascension de l’Everest. Il est également le deuxième Arabe à atteindre le sommet pour cette édition après la Saoudienne de 25 ans, Raha Moharrak.
...Malgré tout
Pourtant, la course n’a pas été facile. L’ascension s’est faite en plusieurs étapes démarrant par des allers et retours pendant trois semaines entre le camp de base et les quatre camps intermédiaires installés au fur et à mesure sur la montagne et ce, pour assurer une meilleure acclimatation. Mais, dès les premiers jours, notre alpiniste a eu un malaise suite à une déshydratation. A partir de ce moment, il a commencé à comprendre quels étaient les réflexes à avoir afin de rester en forme.
Tout au long de son ascension, Nacer a bénéficié tant du soutien de sa famille que de celui des internautes, particulièrement marocains à travers le monde. Un soutien qui lui a fait énormément de bien pendant la course, confiait-il à Médias, soulignant que «le mental joue beaucoup sur l'Everest».
Il faut toutefois dire que ce passioné de sport extrême est fort de quelques expériences non négligeables dans le domaine. Il commence au début des années 2000 en participant à des marathons à Londres et à Paris. Puis, le Mont Blanc en 2003, l’Aconcagua, le plus haut sommet des Amériques, en 2005, avant de se lancer pour l’ascension du McKinley en 2007 et finalement le Toubkal, le point culminant du Maroc en 2009.
Nacer espère que le courage et la passion dont il a fait preuve «suscitera des vocations chez [ses compatriotes] et libèrera les mentalités marocaines de certains freins qui nous empêchent d'aller plus loin... ou plus haut !»
Nacer ainsi que les autres participants sont en train de redescendre la montagne.