Fin février, le Trésor accuse un déficit de 10,9 milliards dh contre 7,9 MM dh durant la même période en 2012. «La situation des charges et ressources du Trésor arrêtée à fin février 2013 laisse apparaître une hausse ordinaire de 2,1% et un accroissement des dépenses ordinaires de 16,4%, dégageant, ainsi, un solde ordinaire négatif de 9,4MM dh», lit-on dans le document du département de Nizar Baraka.
Cette contre-performance s’est accompagnée par une baisse significative des recettes douanières de l’ordre de 9,2%. Elle est répartie comme suivant : les droits douanières (-27%). Elles se situent à 1,2MM dh alors que durant la même période de 2012, elles avaient atteint 1,7 MM dh. Les TVA à l’importation n’échappent pas à cette tendance baissière. Elles se sont établies à 4,8 MMDh contre 5,1 MM dh, soit une chute de (-5,2%). Les taxes intérieures de consommation (TIC) sur les produits énergétiques ont régressé de -3,4%.
La fiscalité domestique sauve la mise
Si les exportations marquent le pas, les impôts sur les sociétés marocaines enregistrent, en revanche, une hausse. «Les recettes provenant de la fiscalité domestique se sont élevées à 16,6 MM dh, en augmentation de 4,9 % par rapport à leur niveau de fin février 2012». Les taxes sur les entreprises culminent à 2,1 MM dh, soit une hausse de 11,6%. L’impôt sur le revenu (IR) : 5,3% de 6,2 MM dh il est passé à 6,6 MM dh. Seul bémol à ces bons résultats, la diminution des recettes de la TVA intérieure de 4,9%.
La rationalisation des dépenses publiques juste un slogan
Les dépenses du budget général ont atteint 51,4 MM dh à fin février 2013, en hausse de 18,3% par rapport à la même période en 2012. Le ministère des Finances explique cet état des lieux par une augmentation de 18,4% des dépenses de fonctionnement, un mauvais point pour le gouvernement Benkirane. «Elles se sont établies à 33,4 MM dh, dont 18,5 MM dh ont concerné les traitements et salaires qui enregsitrent une hausse de 9,5%. Les dépenses de matériel sont en hausse de 39,9% (8 MM dh contre 5,7 MM dh) et les charges communes ont augmenté de 23,5% (7 MM dh contre 5,7 MM dh)». Quant à l’investissement public, il suit son trend haussier de 42,6%. Un point positif à mettre sur le compte de ce cabinet.