A Sebta, les femmes d’origine marocaine sont majoritairement «recrutées» dans des branches caractérisées par l’instabilité et l’itinérance, comme le travail domestique ou la restauration, indique l'Association pour la dignité des femmes et des enfants (DIGMUN), dans un communiqué à l’occasion de la Journée internationale de la femme, rapporte l’agence de presse espagnole EFE.
150 à 300 euros de salaire
Selon l’association, les femmes employés dans les domiciles familiaux travaillent dans des conditions «dégradées et précaires». Elles ont de longues journées de travail qui oscillent entre huit et vingt-quatre heures avec un salaire moyen qui varie entre 150 et 300 euros par mois.
Outre cela, ces femmes ne sont pas assurées, assure l’organisation. Elles ne peuvent donc pas bénéficier de l’aide à la santé ou à l’éducation. Celles qui travaillent dans les centres pour personnes âgées ou handicapées n’ont pas droit au week-end.
Cependant, les cas suscités ne sont pas les seules. En janvier 2012, la Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme tirait la sonnette d’alarme quant aux «conditions de travail préoccupantes» des saisonnières marocaines. Ces femmes se battent dans ces conditions difficiles alors qu’elles ont de plus en plus la responsabilité de soutenir financièrement leurs familles, révélait récemment une étude réalisée par une jeune étudiante MRE.
Leur participation à la croissance économique devrait être mieux récompensée
L'Association pour la dignité des femmes et des enfants estime que les travailleuses marocaines «contribuent» à la croissance économique de la région de Sebta et la contrepartie qu’elles perçoivent est en deçà de ce qu’elles méritent en réalité. La DIGMUN appelle à la reconnaissance et l’exercice des droits de ces femmes.