Ce mardi 28 mai, à Rabat, la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Laila Benali, a annoncé l’élaboration d’un projet de prévention et de lutte contre la pollution industrielle pour la période 2024-2035. L’estimation du projet s’élève à 19 milliards de dirhams (MMDH).
Laila Benali a précisé que le financement du programme, actuellement en cours d'approbation par les départements concernés, sera mobilisé grâce aux partenariats internationaux ainsi qu'à la contribution des partenaires publics et privés.
Elle a également mentionné la signature d'une convention pour réaliser des projets de collecte, de traitement et de valorisation des déchets du secteur oléicole, pour un montant total de 185 millions de dirhams (MDH). Le département du Développement durable contribue à hauteur de 60 MDH, avec pour but de trouver des solutions durables au problème des margines issues de l'extraction de l'huile d'olive.
Concernant les mécanismes financiers dédiés à la dépollution industrielle, Laila Benali a indiqué que le ministère a soutenu le financement de 125 projets visant à lutter contre la pollution industrielle sous ses formes liquide, gazeuse et solide, à travers différentes régions du pays. Ce soutien représente une enveloppe totale d'environ 1 MMDH, dont près de 338 MDH ont été accordés sous forme de dons.
De plus, le ministère a soutenu les entreprises industrielles en leur fournissant une aide financière par le biais du Fonds de Dépollution Industrielle (FODEP) et du Mécanisme Volontaire de Dépollution Industrielle (MVDIH) pour les rejets liquides. Ces deux mécanismes ont été établis en collaboration avec des partenaires internationaux afin de promouvoir l'amélioration environnementale des entreprises, en offrant des subventions pouvant atteindre jusqu'à 40% du coût total pour financer les équipements de traitement ou de réduction des déchets liquides, solides ou gazeux.
Sur le plan juridique et préventif, plusieurs lois existent visant à protéger et valoriser les ressources naturelles contre différentes formes de pollution. La ministre a notamment évoqué la loi-cadre 99.12, constituant la Charte nationale pour l’environnement et le développement durable.