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Grand Angle

Maroc : D’ici 2100, les précipitations de pluies baisseraient de 20% [Etude]

Les répercussions du réchauffement climatique risquent de redessiner la cartographie des zones les plus humides et les plus arides, dans les pays qui sont déjà confrontés à un stress hydrique alarmant et à des sécheresses sans précédent. Le Maroc figure parmi les régions les plus concernées.

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D’ici la fin du siècle, les deux tiers de la population mondiale pourraient être confrontés aux changements de cycle des précipitations, comme conséquence des dérèglements climatiques déjà en cours. En d’autres termes, cinq milliards de personnes à travers le monde pourraient connaître des conditions environnementales plus arides ou plus humides, selon une étude récente qui alerte sur les répercussions de cette métamorphose à échelle globale.

Publiée en ce mois de janvier, cette étude intitulée «Des conditions futures nettement plus humides ou plus sèches pour un à deux tiers de la population mondiale» adopte une approche novatrice pour analyser les projections des changements de précipitations par régions. Elle identifie également les points chauds à travers le monde, les zones où les pluies pourraient s’intensifier, ou encore celles susceptibles de connaître une sécheresse accrue.

A travers leurs résultats, les auteurs de cette recherche dressent un constat alarmant, suggérant que «ces tendances plus humides et plus sèches dues à l’augmentation des émissions de gaz à effet de serre et au réchauffement climatique affecteront largement les pays qui subissent déjà les impacts du changement climatique». Parmi eux, le Maroc figure en bonne place.

Le Maroc parmi les cinq premiers pays dont le climat deviendra plus sec

La région de la Méditerranée est considérablement concernée. En effet, les cinq principaux pays affichant une corrélation entre la situation actuelle et les projections se trouvent dans cette zone : la Grèce, l’Espagne, la Palestine, le Portugal et le Maroc.

Dans ces régions, les simulations ont montré à 85% une forte diminution des précipitations, avec une baisse moyenne annuelle atteignant 21%, dans un scénario d’émissions de gaz à effet de serre modérées. Dans un scénario d’émissions élevées, ce taux pourrait atteindre jusqu’à 55%.

Cette prédiction inquiétante résonne avec la réalité actuelle du Maroc. Déjà en proie à une pénurie d’eau et à des sécheresses successives ces dernières années, le pays est particulièrement vulnérable aux nouveaux changements de régime des précipitations provoqués par les dérèglements climatiques.

Dans ce sens, l’étude prévient que l’augmentation des niveaux d’émission de gaz à effet de serre, combinée au réchauffement, ne fera qu’exacerber les défis environnementaux existants. Les conditions de vie excessivement humides ou arides dans des régions sensibles comme le Maroc et la région plus large de l’Afrique du Nord vont ainsi s’accentuer.

Alors que des pays comme la Finlande, la Corée du Nord, la Russie et le Canada pourraient connaître une tendance opposée avec une augmentation de 90% du taux d’humidification, d’autres régions seront potentiellement confrontées à des augmentations de 35% et de 48% des précipitations annuelles, respectivement dans des conditions d’émissions de gaz modérées et élevées.

Selon ces scénarios, le Maroc et d’autres pays également menacés doivent se concentrer sur des efforts immédiats et significatifs de réduction des émissions. En effet, l’étude retient que ce n’est que par une action rapide et décisive que les pays concernés pourront espérer atténuer les conséquences potentiellement dévastatrices d’un climat plus aride.

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