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Grand Angle

Maroc : Les médecins commencent à quitter le public vers le privé

La Santé est malade au Maroc. Le programme RAMED sensé assurer une couverture aux démunis est presque en rade. Un contexte auquel vient s’ajouter une nouveauté : le bras de fer entre le ministère de tutelle et les médecins. Un conflit qui risquerait de vider les hôpitaux publics des meilleures compétences. La première vague de démissions est lancée, consolidant ainsi l'existence de deux systèmes de santé: un pour les pauvres et un autre pour les riches.

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Le 8 novembre, le ministre de la Santé interdit aux médecins du public d’exercer dans le privé. Quelques semaines plus tard, les premières démissions commencent à pleuvoir, des sources les estiment à une trentaine. Ses auteurs sont des enseignants universitaires et d’éminents chirurgiens. Des talents très recherchés par les propriétaires de cliniques. La fuite annoncée des compétences des hôpitaux étatique est, ainsi, mise sur les rails. Elle devra se poursuivre avec les autres cadres de la chaine sanitaire : à savoir les médecins et les infirmiers.

Pour le moment, le département de Houcine El Ouardi, droit dans ses bottes, ne montre aucun signe de fléchissement. Il vient juste d’annoncer la création d’une commission interne afin d’examiner les démissions au cas par cas, refusant tout compromis. Les professionnels, de leurs côté, s’accrochent au Temps Plein Aménagé (TPA). Une dérogation qui leur avait offerte, voilà plus de 16 ans.

Un conflit juridique oppose les deux parties

Chacun des deux camps, assurent qu’il est dans la légalité. Le ministre de la Santé présente l’article 15 du Code de la fonction publique qui stipule qu’ «Il est interdit à tout fonctionnaire d'exercer à titre professionnel une activité privée lucrative de quelque nature que ce soit. Il ne pourra être dérogé à cette interdiction qu'exceptionnellement et pour chaque cas par décision du ministre duquel relève l'agent intéressé après approbation du président du conseil. Cette décision, prise à titre précaire, est toujours révocable dans l'intérêt du service.»

Quant aux médecins, ils ont également un argument juridique en leur faveur : l’article 56 du dahir du 21 août 1996 publié au Bulletin officiel du 21 novembre 1996 accorde, en effet, une dérogation aux «professeurs et professeurs agrégés de médecine portant statut particulier du corps des enseignants-chercheurs de médecine, de pharmacie et de médecine dentaire et les médecins, chirurgiens et biologistes des hôpitaux relevant des dispositions portant statut particulier du corps des médecins, chirurgiens, biologistes, pharmaciens et chirurgiens-dentistes des hôpitaux, sont autorisés à exercer de manière libérale dans les cliniques dénommées « cliniques universitaires»» ayant conclues des conventions avec le département de la Santé. Cette dérogation était provisoire, juste cinq ans. Le temps que les cliniques universitaires voient le jour. La réalisation de ce grand projet est renvoyée aux calendes grecques, du coup les blouses blanches estiment que la dérogation de 1996 est toujours en vigueur.

Le patient démunis paiera les pots cassés

Sans le moindre équivoque, ce sont les malades démunis qui pâtiront de cette tension entre le ministère et les médecins. Les hôpitaux publics, amputées de leurs meilleures compétences, seront des coquilles vides. Et tout naturellement, les cliniques privées qui vont largement profiter de cette situation en augmentant leurs chiffres d'affaires

La décision du ministre de la Santé, Houcine El Ouardi, est parfaitement similaire à celle de son collègue à l’Education nationale, Mohamed El Ouafa, interdisant aux enseignants de travailler dans les écoles privées. Deux mesures prises dans la précipitation dans deux secteurs en crise qui tirent, chaque année, le Maroc vers le bas dans le classement des pays en voie de développement. Dans sa dernière version du rapport 2012 du PNUD, le royaume y occupe le 130ème rang sur un total de 187 pays.

Le PCM et le Professeur (Public, Prive)
Auteur : Winakh_Tinakh
Date : le 25 décembre 2012 à 03h59
Le PCM (Pauvre Citoyen Marocain) a (avait) toujours recours aux services Publics. Les dits Services sont Pratiques Par des Professeurs operant dans le domaine Public. Sachant tres bien que le salaire d'un professeur public est inferieur a celui d'un prof prive, il faut se rappeler que les Profs Publics ont (PRESQUE) une carte blanche a faire des experiences sur le PCM, sans oublier une garantie a un emploi definitif (a vie). A mon avis les resultats de ces experiences doivent beneficier au Public et non pas le Prive. Autrement dit, Les Professeurs du domaine Public doivent respecter le domaine Public. Ils sont LIBRE a joindre le prive MAIS
ils doivent tenir EN COMPTE que leur experience a ete acquise audetriment du Public (PCM). Le domaine Public est tres riche et tres GENEREUX. Comme un rappel il faut trouver un EQUILIBRE.
ETRE UN PROFESSEUR EST UN HONEUR, UN PRIVILEGE... Ya Rabi Ya Rabi.

QUE DIEU PROTEGE LABLADE-TAMAZIGHTE
Bon débarras
Auteur : virtua1
Date : le 24 décembre 2012 à 18h29
Du temps où les médecins publics exerçaient dans les seuls hôpitaux publics ,tout allait bien mais depuis que les cliniques privées sont implantées plus rien ne va ni chez les uns ni chez les autres.
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