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Grand Angle

Corruption au Maroc : Peu d'améliorations selon Transparency International

Y a-t-il eu moins de corruption au Maroc en 2012 ? Pas vraiment. Sur les 176 pays concernés par le dernier index de Transparency International, le Maroc occupe la 88e place avec une note de 37 sur une échelle allant de 0, fortement corrompu, à 100, très peu corrompu. En 2011, le royaume était à la 80e place, sur 183 pays observés, avec une note de 34 sur 100.

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Avant leur victoire aux élections législatives marocaines du 25 novembre 2011, les PJDdistes promettaient de faire diminuer la corruption au Maroc. Aujourd’hui, un an après, la situation de ce fléau n’a pas connu de réelles améliorations. Dans son dernier index annuel sur l’état de la corruption dans le monde, rendu public aujourd'hui, mercredi 5 décembre, Transparency International attribue au Maroc la note de 37 sur 100. En 2011, cette note était de 34 sur 100. Une légère amélioration.

Au classement, qui prend en compte cette année 176 pays, le Maroc occupe désormais le 88e rang, aux cotés du Malawi, du Suriname, du Swaziland, de la Thaïlande et de la Zambie. En 2011, le royaume était 80e au classement. Une amélioration de 8 places pour le Maroc, certes, mais qui n’est pas très parlante. Le précédent rapport comptait, en effet, 183 pays, soit sept pays de plus que cette année.

«Le classement n’est pas significatif»

«Le classement n’est pas significatif, et il ne nous fera pas changer d’avis. Il faut avouer qu’il y a beaucoup de travail qui se fait, mais les résultats n’apparaîtront qu’à moyen ou long terme», a estimé Abdesselam Aboudrar, président de l’Instance Centrale de Prévention de la Corruption (ICPC), contacté par le quotidien Au fait. Selon lui, il n’y aura pas de progrès au Maroc «tant que le gouvernement ne se dote pas d’une politique claire en matière de lutte contre la corruption».

«La lutte contre la corruption est un choix irréversible et un enjeu crucial pour la consolidation des principes de bonne gestion de la chose publique. C'est l'affaire du gouvernement, du Parlement, des organismes politiques, de la société civile et des citoyens», a commenté de son côté Abdeladim El Guerrouj, ministre délégué chargé de Fonction publique et de la Modernisation de l’administration, selon la même source. Ce dernier a également indiqué que le gouvernement comptait bel et bien adopter «une nouvelle approche» pour lutter contre la corruption. Elle devrait donner lieu à une nouvelle «charte des services publics fixant les principes de bonne gouvernance et les engagements de l'administration».

Pas d’amélioration après le «Printemps arabe»

Transparency International a, par ailleurs, constaté que les Printemps arabe n’ont pas eu d’effets favorables en matière de la lutte contre la corruption. Les pays concernés n’ont pas observé d’amélioration à ce sujet, à l’instar de l’Egypte, pays le plus peuplé du monde arabe. Il a perdu six places au classement pour occuper désormais la 118e position. «On pourrait dire que l'Egypte a fait de grandes promesses mais qu'elle avance à petits pas», a estimé Christoph Wilcke, directeur de Transparency International pour le Proche-Orient et l'Afrique du Nord.

«Nous savons que la frustration liée à la corruption incite les gens à descendre dans la rue dans le monde arabe», poursuit-il.  Et d’ajouter : «Nous avons constaté que dans les pays où d'importants changements sont intervenus, des efforts se poursuivent pour mettre en place de nouveaux systèmes de gouvernement. Cela se reflète dans les chiffres. Les programmes sérieux de lutte contre la corruption ne se sont pas encore matérialisés afin de répondre aux espoirs.»

il ne save pas se battre
Auteur : maisonegalpute
Date : le 06 décembre 2012 à 11h12
mais il save arnaquer bizzare ces tapette
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