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France : Le Conseil d’Etat sera saisi de l’interdiction de l’abaya à l’école [vidéo]

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Manuel Bompard, coordinateur de La France insoumise (LFI) et député de la 4e circonscription des Bouches-du-Rhône / Ph. Chang Martin - SIPA
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Le coordinateur de La France insoumise (LFI) et député de la quatrième circonscription des Bouches-du-Rhône, Manuel Bompard, a décidé de proposer aux parlementaires de son groupe de contester l’interdiction du port de l’abaya à l’école auprès du Conseil d’Etat, considérant cette mesure comme «dangereuse». Invité de l’émission Télématin, ce mardi sur France 2, l’élu à l’Assemblée nationale a dit porter son espoir sur ce recours pour prouver que cette réglementation est «contraire à la Constitution». Annoncée la veille par le ministre de l’Education nationale, Gabriel Attal, cette résolution est défendue par le gouvernement, dans une démarche d’asseoir la laïcité dans le milieu scolaire, à travers une neutralité plus poussée. Mais elle a suscité de vives réactions et polémiques, en l’absence d’une définition objective de l’abaya en tant qu’habit religieux, islamique en l’occurrence.

«A mon avis, elle est dangereuse, elle est cruelle et elle va se traduire par des discriminations à l’égard des jeunes femmes, notamment musulmanes», a déclaré Manuel Bompard sur France 2. Dans le même sens, il ajoute que «la laïcité doit être un facteur de paix, pas de division», au même titre que les religions. «De mon point de vue, cette mesure est dangereuse pour le pays», a-t-il insisté, tout en soulignant la différence entre l’abaya et le voile, lesquels ne vont pas systématiquement ensemble.

«Si vous entrez dans cette logique, vous allez avoir des grandes difficultés à distinguer ce qui est de l’ordre d’une tenue religieuse et ce qui est de l’ordre d’un effet de mode», a prévenu le député, ajoutant que «quand on commence à réglementer les tenues, en particulier les tenues des femmes, on ouvre une boîte de Pandore dont on ne sortira pas».

A la suite de l’annonce faite par le ministère de l’Education nationale, le Conseil français du culte musulman (CFCM) a rappelé qu’«aucun texte référentiel de l’islam n’évoque une quelconque abaya». L’instance a averti qu’à travers cette interdiction, «les risques de stigmatisation et de discrimination pour les jeunes filles ‘présumées musulmanes’ sont très élevés».

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