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France : Les allocations ASPA des Chibanis conditionnées par un nouvel amendement

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Photo d'illustration / DR.
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L’Association des travailleurs maghrébins de France (ATMF) et le Groupe d’information et de soutien des immigré·es (GISTI) ont qualifié la réforme des retraites en France de «véritable régression sociale», qui «touche particulièrement et de plein fouet les couches défavorisées de la population». «Premiers impactés, les immigrés le sont, parce qu’une grande partie d’entre eux travaillent dans les métiers pénibles, ont des carrières hachées, sont tributaires du minimum vieillesse (allocation de solidarité personnes âgées : ASPA) conditionné jusqu’alors par une durée de résidence en France de plus de 6 mois», ont indiqué les deux organisations, dans un communiqué parvenu à Yabiladi.

«Discrètement et sans débat, un amendement de la droite sur la loi a porté cette obligation à plus de 9 mois par an sur le sol français sous peine de perte des droits. Cet article entrera en vigueur le 1er septembre», s’alarment les deux associations. «S’il vise toutes les personnes retraitées, y compris les françaises, celles qui achètent des villas au Maroc, au Portugal, sont rarement éligibles à ce minima social», pointent les deux signataires. Ainsi, ils expriment leurs inquiétudes sur les premières personnes ciblées, qui seront les migrants âgés n’ayant pas suffisamment cotisé pour avoir une retraite décente, «autrement dit les plus précaires», déplorent-ils.

Tout juste le 14 avril dernier, devant une délégation de neuf anciens combattants reçue à l’Elysée, le président français Emmanuel Macro a déclaré qu’il se réjouissait que le versement de leur allocation ne soit plus soumis à la condition de résidence en France. «Une contradiction et un traitement discriminant : pour les uns réparation d’une injustice et pour les autres assignation à résidence», pointent l’ATMF et le GISTI.

Dans cet empêchement pour les personnes âgées de passer quelques mois par an dans leur pays d’origine, les deux signataires voient un moyen de supprimer des droits. «Gageons en effet qu’ils ne seront pas informés de ces exigences nouvelles et que des contrôles de plus en plus stricts leur feront perdre leur droit à la première occasion», préviennent-ils.

Ainsi, les deux associations disent dénoncer cette politique discriminatoire, tout en réclamant que les personnes âgées migrantes puissent bénéficier de l’ASPA sans condition de résidence, à l’image des anciens combattants.

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