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Viol à Tiflet : L’association Insaf continuera de prendre en charge la petite fille victime

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Conférence de presse de l'association Insaf au sujet de l'affaire de viol à Tiflet, le 12 avril 2023 à Casablanca / DR.
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L’association Insaf a exprimé ses remerciements aux composantes de la société civile qui se sont mobilisées pour dénoncer «l’injustice faite à la petite fille odieusement violée à Tiflet». Près d’une semaine après le rendu du verdict en appel, condamnant à 20 et à 10 ans de réclusion trois hommes dans le cadre de cette affaire, après qu’ils ont écopé de 2 ans en première instance, l’ONG partie civile estime que c’est grâce à l’ensemble des organisations «que l’alerte a été donnée et que, dans une certaine mesure, justice a finalement été rendue».

«Que ce soit la presse, une grande association de renom ou une petite association de quartier, cette mobilisation de tous et toutes a prouvé que nous, société civile, pouvions révéler, mettre en évidence et faire rectifier les maux et les injustices», a insisté Insaf, dans un communiqué parvenu à Yabiladi. «C’est vrai, nous nous sommes occupés de la petite Sanae depuis plus d’une année. Toutefois, nous l’avons fait dans la plus grande discrétion et avec pour souci principal de protéger et respecter sa vie privée et celle de sa famille. Loin des caméras, nous l’avons accueillie, soignée, elle et son bébé (…)», ajoute la même source.

Insaf indique aussi avoir pu faire inscrire la fille, 13 ans aujourd’hui et mère d’un enfant résultant d’une grossesse suite au viol répété dont elle a été victime, dans une école de la deuxième chance. «Sanae n’avait jamais été scolarisée et nous allons maintenant prendre en charge les cours de soutien scolaire», a affirmé l’association, soulignant qu’elle «sera accompagnée comme les 12 000 mères célibataires que [l’ONG] a autonomisées». «Mais Sanae ne nous appartient pas. Elle est une petite martyr et une survivante qui a touché les cœurs de toutes les marocaines et de tous les marocains», a ajouté Insaf.

Cette déclaration écrite intervient après le rendu du verdict en appel, condamnant les accusés pour détournement de mineure et attentat à la pudeur avec violence sur la victime, alors âgée de 11 ans. Elle intervient aussi après une récente sortie médiatique du ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi, selon qui la petite fille aurait été laissée à son sort, une fois le procès terminé.

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