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Ramadan dans l’Histoire #15 : Zakat al-Fitr, vecteur de solidarité en temps de jeûne

Au mois de ramadan de la deuxième année de l’Hégire, le prophète Mohammed a décrété l’obligation de verser zakat al-Fitr par les musulmans. En plus d’être un mécanisme de solidarité, c’est aussi une purification spirituelle pour les jeûneurs.

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Le mois de ramadan de la deuxième année de l’Hégire, la zakat al-Fitr a été décrétée comme une obligation pour les musulmans. Dans le prolongement de la dimension spirituelle que revêt le jeûne, la zakat promeut les valeurs de partage et de solidarité avec les nécessiteux. Elle doit être donnée aux pauvres avant la prière de l’Aïd al-Fitr.

Dans le livre «Sahih al-Athar wa Jamil al-Abbas min Sirat Khair al-Bishr», Mohamed ben Samil al-Sulami écrit que la zakat a été «prescrite sur les fortunes avec ses parts et ses détails, ainsi que la zakat al-Fitr». L’idée «est de dépenser de l’argent, défini par la charia, qu’un musulman paie pour lui-même et les personnes à sa charge, après avoir terminé le jeûne».

Selon Abdellah Guedira, chef du Conseil local des oulémas à Rabat, la zakat est mentionnée dans le coran, comme partie intégrante du processus de purification des âmes, des cœurs et des esprits «de tout péché, de toute méchanceté, de tout mal de toutes les fautes commises pendant le jeûne, de façon à apporter le bonheur dans les cœurs des autres, le jour de l’Aïd».

La preuve de l’obligation de zakat al-Fitr est le hadith qui figure dans Sahih Muslim et Sahih al-Bukhari, d’après Abdullah ibn Omar. Selon ce texte, le prophète «a imposé la zakat al-Fitr à partir du mois de ramadan à chaque musulman».

La zakat peut être donnée en argent ou en nature

Dans ses écrits, Ali ibn Ahmed Al-Athari Al-Hanbali souligne que la zakat a été imposée «afin que la récompense soit plus grande et plus abondante», puisque c’est un geste qui apporte la bénédiction de la richesse. Selon la revue Daouat Alhaq du ministère des Habous et des affaires islamiques, la valeur de la zakat est celle de «prendre soin des démunis, des pauvres, des nécessiteux, des enfants orphelins, les personnes en situation de handicap et les femmes veuves».

En ce qui concerne la question du versement de la zakat en espèces, les théologiens divergent. Un premier point de vue estime qu’elle doit être payée en «saa’», une quantité de l’un des types d’aliments mentionnés dans les hadiths, ou en fonction des habitudes de consommation dans le lieu de résidence du jeûneur. D’après cette interprétation, il n’est pas permis de convertir cette quantité en valeur marchande.

Le deuxième point de vue préconise en revanche cette convertibilité, considérant que la zakat doit être versée en harmonie avec le principe de la finalité pour laquelle elle a été imposée, a savoir venir en aide aux nécessiteux. Ainsi, elle peut prendre différentes formes, qu’elle soit en argent ou en nature.

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