9e circonscription : Renaissance investit Caroline Traverse pour la législative partielle

Le parti Renaissance a investi, cette semaine, une candidate pour l'élection législative partielle dans la 9e circonscription des Français de l'étranger. Cette élection législative partielle, prévue les 2 et 16 avril, fait suite à l'invalidation de l'élection de Karim Ben Cheikh, représentant de la Nupes, par le Conseil constitutionnel en janvier dernier, dans cette circonscription qui s'étend du Maroc à la Tunisie et au sud, jusqu'à la Côte d'Ivoire.

Caroline Traverse, 43 ans, est avocate à Casablanca et réside dans la circonscription (Maroc puis Sénégal) depuis 14 ans, selon le parti, cité par l’AFP. Renaissance «tenait à présenter un candidat face à M'jid El Guerrab qui se maintient coûte que coûte malgré nos tentatives de le convaincre à renoncer», a expliqué une source au sein du parti.

La même source rappelle que M'jid El Guerrab «avait défrayé la chronique en août 2017», après avoir frappé à coups de casque de moto un responsable socialiste, Boris Faure, lors d'une altercation. Des faits qui lui avaient valu une condamnation à un an d'emprisonnement ferme et deux ans d'inéligibilité, dont il a fait appel. Après avoir siégé au sein du groupe Agir lors de la législature précédente, il a annoncé son intention de se présenter à cette législative partielle.

L’information sur l’investiture de Caroline Traverse a intéressé la presse algérienne. Ainsi, le journal algérien Echorouk, proche du pouvoir, a mis en avant une «purge» lancée par Emmanuel Macron, contre l’influence du Makhzen marocain au sein de l’Etat français. Le média, qui a mélangé les pinceaux en évoquant l’affaire d’espionnage par Pegasus et la corruption au sein du Parlement européen, a mis en avant «l’interdiction par Renaissance à M'jid El Guerrab de se présenter à l’élection partielle» et le choix d’une candidate «hostile aux intérêts marocains et défenseure des intérêts algériens, en raison de sa proximité avec la sénatrice franco-algérienne Leila Aichi».

Echorouk oublie toutefois que le siège faisant l’objet de cette élection a été remporté par Karim Ben Cheïkh, candidat de NUPES, qui avait raflé au second tour 11 348 voix (54,07%) parmi les 120 553 Français inscrits dans la circonscription, contre 45,93% (9 639) des voix pour sa rivale et ex-candidate de Renaissance, Elisabeth Moreno.