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Pegasus : Le Maroc fait appel après avoir été débouté par la justice française

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Le logiciel Pegasus est développé par la société israélienne NSO. / Ph. Sebastian Scheiner - AP
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Après avoir été débouté des 15 plaintes qui avaient été déposées depuis juillet 2021 suite à l'affaire Pegasus, le Maroc a interjeté appel. Selon RFI qui cite maître Olivier Baratelli, avocat du royaume, c'est pour participer pleinement à la manifestation de la vérité que l'État marocain vient de se constituer partie civile dans l'affaire Pegasus.

Si les décisions d'irrecevabilité des précédentes plaintes s’appuyaient sur un article de la loi sur la liberté de la presse, qui ne permet pas à un État d’engager une poursuite en diffamation, les avocats du Maroc espèrent contourner l'article, comme l'explique Me Baratelli. «Ce que l'on dit, c'est que c'est une mauvaise interprétation qui a été faite jusqu'à maintenant, ce n’était pas l'État marocain en tant que tel qui vient demander réparation de ce qu'on a pu dire sur sa politique nationale et internationale, c'est l'État marocain qui vient défendre ses services qui ont été diffamés et en particulier les accusations contre les services de renseignement marocain qui auraient utilisé Pegasus», explique-t-il.

L’avocat ajoute que l'État marocain a donc «un devoir de protection de ses agents qui sont anormalement mis en cause et c'est la raison pour laquelle on a engagé ces actions en leur nom...». «Jamais le Maroc n'a acheté, acquis ou utilisé ce logiciel Pegasus fabriqué par la société NSO», a-t-il assuré.

En 2021, une grande enquête d’un consortium de journalistes et Amnesty international avait révélé qu’au moins 50 000 personnes étaient surveillées par une douzaine d’États grâce au logiciel israélien Pegasus. L’outil informatique permet de prendre le contrôle d’un téléphone, donne accès à l’intégralité du contenu de l’appareil ainsi qu’à son microphone et sa caméra.

Le consortium a accusé le Maroc d’avoir mis sur écoutes des personnalités politiques, des journalistes et des ONG françaises, ce que le Maroc réfute, en dénonçant des rumeurs infondées. La justice française se prononcera le 15 avril prochain.

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