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Grand Angle

Maroc : Un proche de Macron, accusé d’être derrière la résolution du Parlement européen

Au Maroc, les accusations visant la France comme étant l’instigatrice de la résolution  du Parlement européen du 19 janvier, se renforcent par les déclarations de Lahcen Haddad, président de la Commission parlementaire mixte Maroc-Union européenne.

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Lahcen Haddad, président de la Commission parlementaire mixte Maroc-Union européenne (UE), accuse ouvertement un proche du président français d’être l’artisan de la résolution adoptée, le 19 janvier, par le Parlement appelant à la libération des journalistes détenus au Maroc.

Au Forum de la MAP, haut lieu de la communication officiele, le conseiller parlementaire a cité nommément l’eurodéputé Stéphane Sejourné, président du groupe Renwe Europe, depuis 2021, d’avoir joué un rôle déterminant dans la condamnation du Maroc par l’hémicycle européen.

Haddad s’est dit «surpris» par la nouvelle ligne politique de ce groupe parlementaire qui «est passé de soutenir le Maroc, à s’opposer» à ses intérêts. «Un changement de cap qui s’opère sous un leadership français (…) Séjourné est très proche de la présidence française» a-t-il expliqué.

Haddad pointe la responsabilité d’ «une partie de l’Etat profond en France»

Pour étayer sa version, l’ancien ministre du Tourisme sous le gouvernement Benkirane, a fourni des informations attestant de la proximité entre le président du Groupe Renew Europe et le chef d’Etat français. Haddad a notamment cité l’élection, en septembre dernier, de Séjourné au poste de secrétaire général de Renaissance, la coalition partisane qui soutient Emmanuel Macron.

Le président de la Commission parlementaire mixte Maroc-Union européenne (UE) ne s’est pas contenté d’accuser Séjourné, mais a attribué la responsabilité de ce changement de cap de Renwe Europe à «une partie de l’Etat en France, incommodée par les victoires sécuritaires et diplomatiques réalisées par le Maroc. Elle a, ainsi, instrumentalisé la crise de corruption au Parlement européen pour actionner les libéraux français et faire adopter cette résolution» du 19 janvier, a-t-il indiqué en jetant des coups d’oeil sur ses notes. Le conseiller parlementaire a affirmé que ce Groupe se mobilise aussi, aux côtés des Verts et de l’extrême gauche, dans l’affaire Pegasus. D’ailleurs, le siège du PE accueillera, le 9 février, une réunion consacrée à ce dossier.

Ces accusations portées à l’encontre d’un proche d’Emmanuel Macron et d’une partie de l’Etat profond en France interviennent dans le sillage des déclarations faites par le secrétaire général du PJD. Abdelilah Benkirane a estimé, dimanche, que «l’actuelle direction de la France ne comprend rien. Il y a une grande différence entre la présidence actuelle et l'ère De Gaulle et les autres  (…) Un leadership qui ne voit pas plus loin que le bout de son nez». Le lendemain, c’était au tour du président du groupe des députés du PPS, Rachid Hammouni, d’appeler le gouvernement Akhannouch à «réviser les relations avec la France».

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