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FIFM 2022 : L’Etoile d’or revient au réalisateur iranien Emad Aleebrahim Dehkordi

Publié
Cérémonie de clôture du FIFM 2022 / Ph. Le Matin
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L’Etoile d’or de la 19e édition du Festival international du film de Marrakech (FIFM), tenu du 11 au 19 novembre 2022, a été décernée au réalisateur iranien Emad Aleebrahim Dehkordi, pour son premier long-métrage «Chevalier noir» (A Tale of Shemroon). Cet opus a ainsi été projeté une nouvelle fois, en clôture de la cérémonie de remise des prix, qui a récompensé des chefs-d’œuvre parmi les quatorze en lice, cette année. Visiblement ému, le cinéaste a remercié le jury ainsi que les organisateurs de l’événement, tout en saisissant l’occasion pour «dédier ce prix aux femmes d’Iran».

Réalisateur iranien installé en France, Emad Aleebrahim Dehkordi a présenté son premier long-métrage, compétition officielle avec treize autres films lors de ce FIFM. Cet opus est en forme de double portrait de deux frères en conflit avec leur père, après le décès de la mère. Chacun a choisi une trajectoire totalement différente de l’autre, cherchant en permanence le moyen de s’en sortir. Un récit intimiste qui traduit les interrogations de toute une jeunesse en Iran.

Précédemment lors d’un entretien dans le cadre du FIFM, le réalisateur a déclaré à Yabiladi qu’«un film sur la jeunesse, les incertitudes et les femmes n’existent que peu en Iran, pour la principale raison que dans le pays, on opère un exercice d’équilibriste avec les lois existantes, afin de pérenniser l’acte de créer». «On essaye d’innover une forme de contournement que j’ai voulu absolument ne pas reproduire. J’opte pour être un équilibriste qui doit constamment veiller à ne tomber d’aucun des deux côtés. Je ne veux pas faire de concession, tout en racontant une intimité que j’ai réussi à filmer de l’intérieur de l’Iran, alors que jusque-là, on pensait que c’était impossible, même interdit. J’ai beaucoup employé de nuances pour l’exprimer», avait-il ajouté.

A travers ce film également, qui a nécessité dix ans de préparation, il avait indiqué vouloir exprimer son soutien «à toutes les concitoyennes, les femmes iraniennes qui sont actuellement en combat permanent et portent le slogan ‘femme, vie, liberté’». «Ce film m’a beaucoup changé. J’ai grandi en le concevant. J’ai eu un autre rapport aux liens entre père et fils, puisque j’ai eu un enfant entre temps. J’ai donc conçu ce long-métrage dans beaucoup de souffrance et de douleurs, car contrairement à ce que l’on pense, le processus de création n’est pas plaisant, dans l’immédiat», nous avait-il encore confié.

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