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Migration irrégulière : L'aide accordée par l'UE ne couvre pas les dépenses du Maroc

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Khalid Zerouali, Wali-Directeur de la migration et de la surveillance des frontières au ministère marocain de l’Intérieur. / Ph. Hespress
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L’aide de 500 millions d’euros sur sept ans accordée par l’Union européenne au Maroc pour lutter contre la migration irrégulière est «en dessous» des attentes du pays et ne couvre pas ses dépenses, qu’il estime à 427 millions par an, a déclaré ce samedi Khalid Zerouali. «Dans le cadre de la bonne coopération, du bon voisinage et de la responsabilité partagée, nous estimons que ce qui a été alloué est en deçà de ce que nous voulons», a confié, dans une interview à l’agence espagnole EFE, le Wali-Directeur de la migration et de la surveillance des frontières au ministère de l’intérieur marocain.

Cependant, le responsable affirme que le royaume ne pose pas l’aide financière comme condition pour maintenir ses efforts en matière migratoire. «L’Europe est un partenaire stratégique, nous ne monétisons pas la question migratoire. Nous sommes un État responsable et qu’il y ait assistance ou non, le Maroc continuera à faire ce qu’il doit faire», a-t-il insisté. Le soutien financier de Bruxelles, annoncé le mois dernier, représente une augmentation de près de 50 % par rapport aux 346 millions que le Maroc avait reçus dans le paquet budgétaire précédent (2014-2020), rappelle EFE.

Le responsable a noté que jusqu’en juillet, les autorités marocaines ont avorté 40 600 tentatives d’émigration en Europe, soit 11% de plus qu’en 2021, en aidant près de 7 000 migrants qui tentaient de traverser par mer et en démantelant 124 réseaux de trafic de migrants. «Cela montre des résultats concluants. Et qu’il y ait une chute des arrivées sur les côtes espagnoles ne veut pas dire que la pression a baissé ici», affirme-t-il.

Interrogé sur le rapatriement des mineurs marocains non accompagnés en Europe, Khalid Zerouali assure que le Maroc «dispose de services de protection de l’enfance et de centres d’accueil» et peut assurer la réinsertion de ces enfants dans leurs familles. «Nous avons traité cette question avec beaucoup de courage et de transparence et nous avons envoyé des équipes en France, en Espagne et dans d’autres pays pour les identifier. Je peux vous assurer que le Maroc réitère sa disponibilité à accueillir ses enfants, mais le problème est dans les pays européens, où les lois et les règlements rendent ces rapatriements un peu compliqués», a-t-il ajouté.

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