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Breve

Chili : Le Polisario réplique à l’offensive marocaine

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Gabriel Boric, 35 ans, a été élu en décembre en tant que président du Chili. / Ph. Rodrigo Garrido - Reuters
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Les amis du Polisario au Chili répliquent à l’offensive marocaine dans ce pays. Ils demandent dans une lettre, portant la signature de 200 personnalités dont 13 députés, au président Gabriel Boric de reconnaître la «République arabe sahraouie démocratique (RASD)».

Les auteurs de la missive, consultée par Yabiladi, sollicitent du chef de l’Etat d’opérationnaliser la décision communiquée, le 30 novembre 1999 par l’ancien ministre des Affaires étrangères, Juan Gabriel Valdés, au Polisario, portant établissement de relations diplomatiques avec la «RASD». «Une décision qui, pour divers raisons, ne s’est pas encore concrétisée», déplorent-ils.

Les signataires de la lettre estiment que la reconnaissance de la «RASD» constitue «un acte humaniste et souverain (…) qui permettra au Chili de contribuer à l'accomplissement de la légalité internationale par la réalisation du référendum pour l'autodétermination du peuple sahraoui». Le Chili est membre du Comité des 24 de l’ONU, chargé des régions non-autonomes.

Depuis l’investiture, le 11 mars, de Gabriel Boric comme président du Chili, le Maroc a multiplié les contacts avec les nouveaux responsables de ce pays d'Amérique du sud. Le 23 juin, le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, a eu une réunion par visioconférence avec son homologue chilienne, Antonia Urrejola Noguera.

Ces entretiens ont été précédés, trois jours auparavant, par des discussions entre Bourita et la deuxième vice-présidente de la Chambre des députés du Chili, Claudia Nathalie Mix Jiménez, de la formation de gauche Communs, créée en 2019. De son côté, le président de la Chambre des conseillers, Naam Miyara, s’est rendu, du 20 au 25 juin, au Chili où il a été reçu, notamment par son homologue le président du Sénat, Alvaro Elizalde.

Pour rappel, le président Gabriel Boric n’a pas invité le chef du Polisario, Brahim Ghali, à sa cérémonie d’investiture du 11 mars. Les pressions exercées alors par ses alliés au sein du parti communiste, membre de la coalition présidentielle, s'étaient avérées vaines.

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