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Chili : Malgré la pression des communistes, Brahim Ghali n’a pas été convié à l’investiture de Boric

Publié
Gabriel Boric, président élu du Chili / DR
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Brahim Ghali n’a pas été convié, ce vendredi 11 mars, à la cérémonie d’investiture du nouveau président chilien, Gabriel Boric. Les pressions exercées par ses alliés au sein du parti communiste, membres de la coalition présidentielle, pour l’inscrire sur la liste des personnalités présentes à la prestation de serment, se sont avérées vaines. A défaut de garantir une participation du chef du Polisario à cette cérémonie, les communistes chiliens se sont tournés vers Aminatou Haidar mais celle-ci a décliné la proposition, prétextant d’un «déplacement à l’étranger».

«Boric est un social-démocrate qui ne s’inscrit pas dans la lignée des leaders traditionnels de la gauche dite "révolutionnaire" en Amérique latine. D’ailleurs, il n’a pas hésité à appeler les chefs d’Etats du Venezuela, Nicolas Maduro, et du Nicaragua, Daniel Ortega, à emprunter la voie de la démocratie», explique dans des déclarations à Yabiladi, Messaoud Ramdane, président de l’Association Sahraouie de Défense des Droits de l’Homme (ASADEH).

Il y a quelques semaines, Boric a en effet pointé du doigt, dans une interview accordée à une radio uruguayenne, un «recul démocratique brutal» au Venezuela. «Il est aussi opposé à l’invasion de l’armée russe du territoire de l’Ukraine. Ce sont des positions qui éloignent, pour le moment, Boric du Polisario», ajoute la même source.

Malgré les nombreuses tentatives, le Chili n’a jamais reconnu la «République arabe sahraouie démocratique (RASD)». Les députés pro-Polisario avaient d’ailleurs réussi à convaincre, en septembre 2010, une majorité à la Chambre basse du Parlement chilien d’adopter une résolution pour établir des relations avec la «RASD». Néanmoins, Mme. Michelle Bachelet, alors présidente du Chili, avait refusé d’entériner la décision. En mai 2016, une nouvelle tentative parrainée par le groupe de députés communistes avait été rejetée avec seulement trois voix d’écart : 43 pour et 46 contre.

Au Chili, le Maroc compte aussi des soutiens, notamment parmi les sénateurs. En 2018, la Chambre haute a approuvé une résolution saluant le plan marocain d’autonomie au Sahara.

La semaine dernière, l’Association Sahraouie de Défense des Droits de l’Homme (ASADEH) a adressé à la directrice de cabinet du président Boric, un rapport sur les plaintes déposées en Espagne contre Brahim Ghali.

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