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France : La justice ordonne la réouverture immédiate de la mosquée de Beauvais

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Grande mosquée de Beauvais. / DR
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Après de longs mois de luttes, les gestionnaires de la mosquée de Beauvais ont obtenu, ce lundi, sa «réouverture provisoire» par le tribunal administratif d’Amiens, se réjouit l’avocat de l’association, Me Sefen Guez Guez. La réouverture immédiate intervient suite aux «changements intervenus» depuis sa fermeture en décembre, «notamment l’éviction du précédent imam, l’effacement du contenu de ses prêches et des textes qui y étaient liés sur les comptes des réseaux sociaux de l’association gestionnaire», a souligné le juge des référés.

Pour rappel, le préfet de l’Oise avait fermé la mosquée pour six mois le 27 décembre en raison de prêches jugés radicaux par l’imam Eddy Lecocq, formé en Arabie saoudite, «valorisant le djihad», encouragent les fidèles au «repli identitaire» et appellent «à la haine», notamment des juifs, chrétiens ou homosexuels, justifiait alors le préfet.

Le juge des référés a cependant explicité les efforts de l’association gestionnaire qui a «modifié ses statuts pour y intégrer une déclaration sur son attachement aux valeurs républicaines et pour instaurer un conseil des sages consultatif sur tous les aspects du culte», rapporte Le Parisien.

«Le maintien de la fermeture de la mosquée porte une atteinte grave et manifestement illégale à la liberté de culte», estime donc le juge. Compte tenu de la situation, le tribunal a ordonné la réouverture immédiate et provisoire de la mosquée, enjoignant la préfecture de réexaminer la demande de réouverture de la mosquée pour régulariser la situation.

Me Guez Guez, s’est réjoui de cette réouverture, regrettant néanmoins que ces mesures soulignées par le tribunal avaient été prises depuis février. Aussi, il déplore, outre son refus de convenir de la réouverture, que l’administration demandait la démission de l’ensemble des membres du bureau de l’association.

Fin avril, le Conseil d’État avait rejeté le recours du ministère de l’Intérieur qui s’opposait à la réouverture de la mosquée de Pessac tel que prononcé par le tribunal administratif de Bordeaux pour qui rien ne permettait d’établir l’implication de la mosquée dans une incitation à commettre des actes terroristes.

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