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Grand Angle

Tindouf : Le Polisario et l’Algérie impuissants face aux gangs de trafic de drogue

L’autorité de Brahim Ghali vacille. Celui qui avait promis, en 2016, de mettre fin aux gangs de trafic de drogue dans les camps de Tindouf, assiste impuissant à la montée de ces groupes. Le parrain algérien se complait aussi dans sa passivité alors que les habitants souffrent en silence.

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Le chaos sécuritaire qui prévaut dans les camps de Tindouf, notamment dans les «camps de Smara et Laayoune», prend des proportions inquiétantes. Les forces de l'ordre ne sont plus en mesure d'assurer convenablement la sécurité des habitants. Elles assistent impuissantes, parfois avec résignation, complicité ou par considérations tribales, à la suprématie des gangs de trafic de drogue qui imposent leurs lois, déplore le Forum de soutien aux autonomistes de Tindouf (FORSATIN) dans un communiqué publié le lundi 9 mai.

Ses groupes n’hésitent plus à régler leurs comptes par les armes. Afin d’éviter que ces incidents ne fassent tache d’huile sur l'ensemble du territoire, Brahim Ghali a sollicité l’aide des chioukhs des tribus. Une solution qui, pour le moment, ne s’avère pas concluante. Les agents des forces de l'ordre ont manifesté devant le camp Rabouni, le siège administratif du Front, pour protester contre les retards dans le paiement de leurs salaires, indique FORSATIN.

«Le Polisario incapable d’assurer la sécurité dans les camps»

Pour rappel, en septembre 2018, les services de sécurité se sont déjà plaints «de problèmes entravant leurs actions en tant que force publique chargée d’assurer la sécurité dans les camps». Ils avaient notamment pointé une baisse des budgets destinés à l’alimentation des troupes.

«Ces développements attestent, une fois de plus, l’incapacité du Front Polisario à assurer la sécurité dans les camps», affirme dans des déclarations à Yabiladi, Mohamed Salem Abdelfattah, président de l’Observatoire sahraoui de l’information et des droits de l’Homme, basé à Laayoune. «Le Polisario menace désormais la paix dans tous les pays de la région», accuse cet ancien membre du mouvement séparatiste. Et de rappeler que «le secrétaire général des Nations unies a déjà exprimé, dans ses rapports sur le Sahara, ses préoccupations quant à la montée de l’insécurité dans les camps de Tindouf et de ses conséquences au Sahel».

Au même titre que la direction du moivement séparatiste, l'Algérie continue d’observer la situation avec passivité. Le parrain algérien a en effet délégué aux milices du Polisario la sécurité à l’intérieur des camps et se charge du contrôle de tout ce qui entre et sort de la zone. L’armée algérienne surveille surtout les activités des orpailleurs sahraouis et des commerçants.

Pour rappel, le Polisario devrait organiser un nouveau congrès en décembre prochain.

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