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Pays-Bas : Des photos de Naima Jillal nue et torturée trouvées dans le cadre du procès Marengo

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Image de fouilles dans un hangar du port d’Anvers où Naima Jillal aurait pu être torturée. / DR
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L’enquête aux Pays-Bas sur la disparition de la Néerlando-marocaine de 52 ans, Naima Jillal, continue alors que la femme avait été vue vivante pour la dernière fois en octobre 2019. Plusieurs photographies de Naima Jillal, nue et torturée, auraient été trouvées par la police sur le téléphone de Ridouan Taghi, un autre Néerlando-marocain membre de la Mocro Maffia poursuivi pour plusieurs assassinats avec 16 coaccusés, dans le cadre du vaste procès Marengo.

Selon le journal néerlandais Het Parool, les photos retrouvées sur le téléphone de Ridouan Taghi montrent une femme nue, attachée à une chaise, ou encore un gros plan de son torse avec un pouce ou un doigt apparemment coupé sur le ventre. Ces clichés auraient été pris dans la nuit du 20 au 21 octobre 2019, la nuit où a disparu Naima Jillal. Ces photos de Jillal, dont une où elle est allongée sur le ventre, circulent depuis longtemps dans le milieu criminel, ajoutent les journalistes, mais ces découvertes ont permis de confirmer quand elles ont été prises.

Née à Fnideq, Jillal est bien connue du milieu de la grande criminalité aux Pays-Bas, où elle était surnommée «tante» alors qu’elle faisait affaire avec plusieurs grands trafiquants de cocaïne néerlandais. Des vêtements et un sac à main retrouvés en mars 2021 enterrés dans un hangar du port d’Anvers avaient donné un premier espoir de retrouver le corps de Jillal, mais aucune dépouille n’a été découverte. En revanche, dans ce même hangar, la police avait saisi 4,2 tonnes de cocaïne en avril 2020.

Le téléphone de Ridouan Taghi, qui n’aurait servi qu’a communiquer via le service de cryptage désormais en panne Sky ECC, a cependant permis d’éclairer en partie la police sur le destin funeste de Naima Jillal.

«D'un point de vue médico-légal, on ne sait absolument pas d'où viennent ce téléphone ou ces photos. On ne peut pas non plus dire que ce téléphone peut être lié à mon client», a assuré l’avocate de Taghi lors de son procès. «Donc, ce lien et cette origine ne sont pas fixes. Il a déjà été rapporté dans les médias que de telles photos circulaient. De plus, tout cela n'a rien à voir avec les faits allégués. Il est très remarquable que cela ait été mis en évidence de cette manière», a-t-il encore ajouté pour défendre son client.

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