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France : L’UNEF dénonce une extrême droite qui gangrène toujours Lyon III

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Le palais de l'université, campus historique de Lyon 3. / DR
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«À Lyon III, l'extrême droite se sent chez elle», dénonce la secrétaire générale de l’Union nationale des étudiants de France (UNEF) à Lyon, Manon Moret, dans un dossier spécial «L’extrême droite, ils en font l’amère expérience» publié par l’Humanité. «De nombreux étudiants se sentent abandonnés face à la progression des idées d'extrême droite», ajoute-t-elle en parlant de cette faculté bien connue par les étudiants pour ses groupuscules d’extrême droite.

«En histoire, il y a beaucoup de militants de la Cocarde étudiante, une organisation d'extrême droite, qui affichent sans retenue leurs idées racistes, sexistes et islamophobes, dans une totale impunité», continue la syndicaliste, qui dénonce l’inaction de l’administration. Si certains évoquent la liberté d’expression, comme elle le rappelle sur la question du négationisme, la Loi Gayssot de 1990 qualifie de délit en France la contestation de l'existence des crimes contre l’humanité.

Une étudiante portant le voile s’est même faite humilier dans un amphithéâtre plein de 400 personnes, s’inquiète encore Manon Moret. Ces actes d’extrémismes sont bien connus, et la syndicaliste ajoute qu’il existe de nombreux «cas d'intimidation, d'insultes, de harcèlement, dans l'enceinte de la fac ou sur les réseaux sociaux. On a retrouvé une conversation dans laquelle un étudiant proclamait des horreurs, comme "Heil Hitler"».

En 2001, une commission d’enquête avait d’ailleurs été créée par Jack Lang, alors ministre de l’Éducation nationale, afin de faire la lumière sur les allégations de racisme et de négationisme à l’Université Lyon III.

Face à ce bastion d’extrême droite, les étudiants demandent surtout «que l'administration de l'université réagisse pour que ces militants ne se sentent pas tout permis». Pour ce faire, une campagne pour alerter sur ces dérives et récupérer les preuves de ces propos a été lancée, ajoute Manon Moret, tandis que l'UNEF a manifesté jeudi devant Lyon III pour dénoncer l'extrême droite dans l'université.

Pour une adjointe au Maire du quatrième arrondissement de Lyon, «des groupuscules identitaires sèmes la terreur à Lyon». En 2021, le groupuscule d’extrême droite Génération identitaire a été dissous, «mais on ne voit pas de grande différence», regrette Aline Guitard, citée par l’Humanité.

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