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Grand Angle

Sahara : L’Algérie condamne les dernières frappes aériennes des FAR contre le Polisario

Face à l’ampleur des dernières attaques des Forces armées royales contre le Polisario, l’Algérie a fini par sortir du bois pour les condamner, marquant ainsi une rupture avec la ligne observée depuis le 13 novembre 2020.

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L’Algérie a réagi aux récentes frappes aériennes des Forces armées royales contre des éléments armés et des positions tenues par le Polisario. Son envoyé spécial pour le Sahara occidental et les pays du Maghreb, Amar Belani, a estimé, dans un communiqué relayé ce dimanche 30 janvier par la presse algérienne dont l’APS, que «les autorités marocaines violent quotidiennement les accords militaires signés par les deux parties au conflit, et endossés par le Conseil de sécurité».

Pour rappel, le royaume n’a pas encore annoncé officiellement son retrait du cessez-le feu conclu avec les Nations unies en septembre 1991. Au contraire, «le Maroc a réaffirmé son attachement au cessez-le-feu et au processus politique, tout en se réservant le droit de réagir avec la plus grande sévérité et en légitime défense contre toute menace à sa sécurité», avait précisé le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, dans une interview accordée en 2020 au bimensuel européen «The Parliament Magazine».

Des propos qui rappellent ceux exprimés par le roi Mohammed VI, lors d’un entretien téléphonique avec le secrétaire général des Nations unies, le 16 novembre 2020. A cette occasion, le souverain avait réitéré «l’attachement constant du Maroc au cessez-le-feu».

Une rupture

Dans son réquisitoire contre le royaume, Amar Belani a indiqué que «les autorités marocaines conduisent des actes de guerre à l’Est du Mur des sables et commettent des assassinats extrajudiciaires ciblés, visant des civils, par l’utilisation de systèmes d’armes sophistiqués en dehors de leurs frontières internationalement reconnues».

Le diplomate a souligné que les frappes menées par les FAR contre les membres armées du Polisario «alimentant dangereusement l’escalade» de tension. Et de conclure en condamnant les «opérations meurtrières visant des civils sahraouis en utilisant des systèmes d'armes avancés en dehors de leurs frontières internationalement reconnues».

Ce communiqué officiel marque une rupture avec la politique observée par l'Algérie, depuis le 13 novembre 2020, date de l’annonce par le Polisario de son retrait du cessez-le-feu en réaction à l’intervention des soldats marocains à El Guerguerate. D’habitude le pouvoir algérien ne dénonce pas les opérations exécutées par les FAR contre les éléments armés du Front.

Le Polisario pour sa part n’a pas commenté les dernières frappes aériennes des Forces armées royales contres ses positions.

Le 26 janvier des avions Mirage et F-16 des FAR ont bombardé des positions tenues par le Polisario à Tifariti, Bir Lahlou et M’Hiriz. Le lendemain c’est un drone marocain qui a ciblé un véhicule tout terrain du Polisario qui s’est approché du mur de sécurité.

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