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Grand Angle

Affaire Comarit : Des écoutes téléphoniques jettent le doute sur l’innocence de Taoufik Ibrahimi

Alors que les chefs d’accusations retenus contre Taoufik Ibrahimi excluaient tout lien étroit avec la situation de la Comarit, voilà que des enregistrements téléphoniques remmettent en cause son innocence.

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La police judiciaire a mis la main sur des enregistrements de conversations téléphoniques entre Taoufik Ibrahimi et d’autres personnes. Dans ces échanges, on parlerait de «bateaux de Sète, de grève…», concernant la Comarit, rapporte l’Economiste. Ce qui remettrait en cause l’innocence de Taoufik Ibrahimi dans la situation de la compagnie marocaine en faillite. Ces écoutes auraient également servi de piste pour l’audition lundi dernier d’un responsable de l’Union marocaine du Travail (UMT).

Pour rappel, Taoufik Ibrahimi, ex-PDG de la Comanav et ex-président du directoire de TangerMed est poursuivi pour «construction d’une bande criminelle, en vue de saboter des structures, des ports et des bateaux, atteinte à la sécurité de l’Etat, divulgation de secrets professionnels et entrave à la liberté de travail», selon un communiqué du procureur de Rabat rendu public quelques jours après son arrestation.

Au départ, les raisons de son arrestation semblaient être liées aux «conditions dans lesquelles la Comanav, établissement public à l’époque, est passée aux mains de la famille Abdelmoula, laquelle s’est révélée incapable d’en assurer la gestion». Une fois les chefs d’accusations définis, tout lien étroit avec la Comarit était écarté. Mais, les écoutes téléphoniques remettent le sujet au goût du jour. D’ailleurs, Ali Abdelmoula, PDG de la Comarit et son fils Samir ont été auditionnés le mardi 24 juillet par le juge d’instruction chargé des crimes financiers près de l'annexe de la Cour d'appel de Salé, en tant que témoins.

La défense n’y comprend rien

Pour les avocats de la défense, ces écoutes téléphoniques ne sont pas suffisantes pour incriminer Taoufik Ibrahimi et les 6 autres personnes dont des syndicalistes UMT qui sont en détention provisoire avec lui.

Mohamed Chehbi, avocat d’Ibrahimi, parle d’un dossier d’accusation «léger». «S’il n’existe aucun fait compromettant [dans ces écoutes téléphoniques, ndlr], comment peut-on parler de preuve ?, s’interroge-t-il. Me Chehbi n’exclut pas l’hypothèse «d’une confusion dans l’information qui a été à l’origine de la procédure judicaire» qu’il juge «injustifiée». Les avocats regrettent que l’on n’ait pas pris en compte la présomption d’innocence. Ils ont l’intention de demander la liberté provisoire «le temps venu».

Des «discussions de salon»

Selon les confidences à L’Economiste d’une source proche d’Ibrahimi, il ne s’agirait que de «discussions de salon» dans ces enregistrements téléphoniques. La même source se demande pourquoi «la police judiciaire n’a pas perquisitionné dans son domicile pour mettre au moins la main sur d’éventuels documents à charge, sur des données informatiques, …» au lieu de se contenter de ces écoutes téléphoniques.

Flou total

Alors que la Comarit est en redressement judiciaire depuis moins de deux semaines, on se demande pourquoi la famille Abdelmoula est intervenue aussi tardivement. Depuis la dernière lettre d’Abdelmoula à ses collaborateurs le 27 juillet dernier, il n’a plus réagi. Comme il n’envisageait aucune sortie de crise avant l’automne, attendra-t-il tout ce temps pour réagir à nouveau ? Aussi, il n'y a plus eu aucune suite concernant la fameuse lettre anonyme qui faisait de Taoufik Ibrahimi le responsable des déboires de la Comarit. Qui en est l'auteur ? Qui est derrière tout cela? Bref, les interrogations fusent de toutes parts concernant cette affaire, à l’UMT, au niveau de la défense, dans l’entourage de Taoufik Ibrahimi, au sein des employés de la Comarit,… et même parmi les médias qui obtiennent l’information au compte-goutte. Il faudra attendre de voir l’évolution de l’affaire pour être fixé.

ou en est la construction des prison ?
Auteur : sarafansud
Date : le 10 août 2012 à 15h58
il parait que les prisons sont surpeuplées.
si on continue a arrétter les voyous au cols blancs,il faut penser a construire de nouvelles prisons. pas avec l'argent du contribuable.
mais avec l'argent détourné par les malhonettes.
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