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Agression raciste à Dole : La cour d'appel de Besançon réduit la peine à un an de prison ferme

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Adil Sefrioui devant la cloture où s'est écrasé le conducteur. / DR
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Le septuagénaire qui avait menacé, puis tenté d’écraser Adil Sefrioui en avril à Dole dans le Jura, a été condamné par la cour d’appel de Besançon à trois ans de prison dont un ferme, allégeant les trois ans fermes et deux avec sursis du tribunal de première instance, rapporte Libération. En plus de cet allégement, la cour a estimé que le conducteur pourrait exécuter à domicile, sous bracelet électronique, sa peine d’emprisonnement ferme d’un an, conformément aux réquisitions du ministère public.

Le condamné avait été reconnu coupable, non sans une certaine clémence des juges, de «violences volontaires avec arme et injures racistes», alors que la défense de la victime demandait au procureur des poursuites pour tentative d’homicide eu égard des menaces qu’avait proférées l'agresseur avant de foncer sur Adil avec sa voiture.

La victime a, quant à elle, été totalement relaxée des poursuites de «violences légères» et d’«injures» pour lesquelles Adil Sefrioui était poursuivi. Son avocat s’est réjoui de la relaxe en déclarant que «poursuivre quelqu’un qui a fait l’objet d’une quasi-tentative de meurtre, n’était pas normal».

Pour rappel, le 21 avril dernier, le conducteur de 72 ans avait été surpris par Adil et son épouse en train de prendre des photos dans leur quartier. Les époux ont pensé que l’individu prenait des photos de leurs enfants, ce qui ne pourra jamais être établi, car la police aurait laissé l’agresseur libre avec son appareil photo suffisamment longtemps pour effacer les clichés.

Suite à cela, Adil a interpellé l’individu pour lui demander des explications avant qu’une rixe verbale ne s'ensuive, durant laquelle le conducteur a insulté Adil de «sale bicot» avant de lui dire «tiens, amène-toi devant la bagnole». Suite à cela, le septuagénaire est monté dans sa voiture, a fait mine de partir avant de faire demi-tour et de foncer sur la victime qui se trouvait devant chez elle, s’écrasant dans sa clôture. Adil n’a été sauvé que par son réflexe de sauter sur le capot de la voiture, s’en tirant avec des fractures au nez et au doigt, des douleurs dans les côtes et d’autres au niveau du cou, nécessitant le port d’une minerve.

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