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Grand Angle

France-Maroc : La polémique sur les centres d'appels ne faiblit pas

A l’occasion de son passage au Maroc il y a moins d’une semaine, la ministre du Commerce Extérieur français, Nicole Bricq, avait déclaré «La France a besoin d’un Maroc fort (…) où nos entreprises s’installent».  Hier, le ministre du redressement Productif, Arnaud Montebourg, lui a répondu en réitérant la volonté du gouvernement français à rapatrier les centres d’appels des opérateurs télécoms délocalisés au Maghreb. Au Maroc, quelques 5000 emplois pourraient être menacés par cette mesure. Analyse.  

Publié
Maroc -- 5000 emplois sont menacés par la décision d'Arnaud Montebourg de rapatrier les call centers en France
Temps de lecture: 3'

Pour la deuxième fois en moins de deux mois, le gouvernement français vient d’annoncer qu’il souhaitait rapatrier «une partie des centres d’appel des opérateurs télécoms délocalisés» au Maghreb. A l’origine de cette annonce, le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, a fait comprendre aux dirigeants des principaux opérateurs télécoms du pays (SFR, Bouygues Télécom Orange) que la relocalisation des emplois dans l’Hexagone constituait l’une des priorités de son gouvernement. «Pour 10.000 emplois relocalisés sur le territoire, cela coûterait en moyenne par forfait et par mois une vingtaine de centimes de plus pour les consommateurs» a-t-il expliqué sur les ondes de France Inter hier matin, avant de rajouter : «est-ce que les consommateurs sont prêts à accepter une légère hausse de prix en contrepartie de la relocalisation d’emplois qui sont en train d’être détruits ? Cette question mérite d'être posée au plan national».

Rapatriement des hotlines : il existe de nombreux freins selon le PDG d’Orange

Sauf qu’avant de poser des questions rhétoriques, le ministre français ferait bien de s’interroger sur la validité de ses propres calculs. Comme le démontre le site web zednet, si la hausse effective de 20 centimes par mois du prix des communications se soldait par un revenu supplémentaire de 166,8 millions d’euros par an pour les opérateurs téléphoniques, elle se traduirait aussi par une majoration du coût de leur masse salariale comptable (incluant charges sociales et patronales) de plus de 240 millions d’euros. 240 millions d’euros auxquels – cerise dispendieuse sur le gâteau –  il faudrait ajouter «d'autres frais comme la logistique ou l'immobilier». Par conséquent, même en prenant «en compte les économies générés dans les effectifs délocalisés», le compte n'y serait pas.

A ces calculs erronés, il faut ajouter deux autres considérations pratiques que la mesure du ministre du Redressement productif occulte totalement : les horaires de travail et les relations diplomatiques entre la France et ses partenaires maghrébins. En effet, aujourd’hui, de nombreuses hotlines sont accessibles 7 jours sur 7, 24h sur 24, y compris les jours fériés. ««Jusqu'à ce jour, il est strictement impossible d'organiser cette disponibilité continue avec les salariés du groupe en France» estime le PD-G d’Orange, Stéphane Richard. Par ailleurs, relocaliser des emplois en France, alors que celle-ci a assuré «la continuité de sa présence téléphonique» en Afrique du Nord, serait perçu comme une forme de désengagement par ses partenaires maghrébins : «Ce serait un peu compliqué aujourd'hui d'expliquer aux autorités tunisiennes ou marocaines qu'on va rapatrier des centaines de milliers d'emplois demain matin en France» explique-t-il. Les conséquences diplomatiques pourraient être fâcheuses.

Conséquences pour le Maroc : «plus de 5000 emplois menacés»

De fait, elles le sont déjà. Au Maroc tout du moins. Dans le royaume, l’annonce d’Arnaud Montebourg de rapatrier les emplois des calls center en France a suffit à elle seule à embraser le champ de la polémique. Une polémique justifiée en regard de l’incohérence flagrante entre les propos du ministre et ceux de la ministre du Commerce Extérieur français, Nicole Bricq, qui lors de son passage au Maroc il y a moins d'une semaine, avait déclaré : «La France a besoin d’un Maroc fort, un Maroc où nos entreprises exportent, s’installent, créent de l’emploi, des richesses… C’est ce que j’appelle la co-localisation».

Outre l'incongruité de ce double discours, l'ire que suscite au Maroc cette décision parait d’autant plus justifiée que le secteur national des centres d’appel dépend à plus de 80% du marché français. «5000 postes sont menacés au Maroc, si jamais la décision de Montebourg est appliquée» prévient le président de l’Association Marocaine de Relations Clients (AMRC), Youssef Chraïbi. Il estime néanmoins que «pour des raisons de logiques économiques, il y a très peu de chances qu’un tel rapatriement ait lieu, aussi bien pour les opérateurs télécoms […] que pour les consommateurs, majoritairement hostiles à payer un service qui leur est gratuitement rendu aujourd’hui». Reste à savoir qui des intérêts politiciens des uns, qui des intérêts commerciaux des autres, aura préséance dans cette affaire qui jette un voile encore plus sombre sur le devenir des relations diplomatiques franco-marocaines.

Bonne nuit !
Auteur : berhoc
Date : le 21 juillet 2012 à 11h36
Bonne nuit et jolis rêves :) !
il ne sont pas competent
Auteur : baker67
Date : le 20 juillet 2012 à 17h30
la plupart savent a peine parler et pendants que vous essayer de leur expliquer vos probleme les minutes passent et les appel surtaxer coutent cher...oui je suis pour le retour des emploi en France et surtout de la qualite du service apres vente et oui boycotons les entreprises qui delocalisent Free ....etc
Le politicien incapable, dans toute son horreur
Auteur : Unesuggestion
Date : le 20 juillet 2012 à 01h19
Plus spécifiquement en ce qui concerne les centres d'appel:
Rien n'empêche des sociétés marocaines de fonder une entreprise en France. puis de sous-traiter à sa filiale marocaine ...

Montebourg n'y connait tout simplement rien, pas plus que dans les autres entreprises qu'il est en train de détruire.
C'est le politicien incapable, dans toute son horreur.

Les Français n'ont pas voulu de BAYROU, le seul présidentiable compétent. Ils n'ont pas choisi le seul qui a une vision humaniste et dont le projet était faisable.
Pire: Ils ont donné la majorité absolue à des incompétents. Le seul point positif, c'est qu'ils n'ont pas laissé les Communistes mettre encore plus de pagaille (on a peine à imaginer pire, mais on ne reconstruit pas un tissus industriel avec une grande gueu..)

Alors, Montebourg peut continuer sa danse du ventre: Ça ne produira aucun effet positif.
Plus d'incompétence, c'eût été presque impossible.
Auteur : Unesuggestion
Date : le 20 juillet 2012 à 01h05
Montebourg est un incapable qui ne connait rien de l'entreprise, rien de la fabrication, rien de l'Économie, rien de la technique.
Je ne sais pas s'il est bon juriste, mais il est certain qu'il n'a aucune connaissance de la manière dont fonctionne l'entreprise et ne connait absolument du monde du travail.

Son poste (et il faut rapidement rebaptiser son ministère) doit être occupé par quelqu'un qui connait la fabrication et l'entreprise. Un entrepreneur dans le domaine technique serait idéal, qu'il soit ingénieur ou que ses connaissances proviennent de la pratique.

Ce type va faire couler des dizaines d'entreprises et n'en sauvera aucune: Plus il injurie les responsables de PSA (dont la famille Peugeot, des actionnaires exemplaires qui démontrent un grand esprit de responsabilité sociale), plus il va effrayer les entrepreneurs, à commencer par ceux qui auraient pu s'installer en France.

S'il veut arrêter les dégâts, Hollande doit virer au plus vite cet incapable vaniteux.

Eh oui: Le Président de la République idéal et compétent n'a pas été élu, ni même présélectionné.
Il faut désormais que les Français fassent boivent la coupe jusqu'à la lie.
C'est un peu tard
Auteur : khalide34
Date : le 19 juillet 2012 à 21h08
C'est un peu tard pour en parler de l'exode de nos centres d'appels qui ont licencié quasi tous les emplois des centres d'appels et support technique en France pour embaucher au Maroc, (on oublie Free qui a 100% de son support au maroc alors que les autres opérateurs ce n'est qu'une partie). Sans parler de Dell, qui a supprimer des milliers d'emploi à Montpellier pour en créer des milliers à Fes et Casa, sans parler d'ibm qui a supprimer des milliers d'emploi également à MOntpellier pour en créer à Tanger.
Mais ça il fallait s'y prendre au début il y a 5-8ans en arrière sous les gouvernements de chirac et Sarkozy c'est leur passivité qui nous donne ces résultats.

Maintenant ça sera difficile de ramener ces emplois perdus, comment les attirer ? quand un smic fait 5 fois celui du maroc ? en sachant qu'ils ont créé des filiales qui ne sont pas à leur nom propre et qui ne font que facturer leur prestation.
L'idée peut être de taxer les prestations achetés par les entreprises françaises en dehors de la france pourrait être intéressante.
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