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Maroc : Des avocats étrangers se joignent à la défense de Maâti Monjib

Publié
L'historien et militant Maâti Monjib / DR.
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L’avocat Vincent Brengarth du cabinet français Bourdon & Associés s’est joint aux avocats de Maâti Monjib, dans le cadre du procès en appel de l’historien, condamné en première instance pour «fraude» et «atteinte à la sécurité de l’Etat». Le 30 septembre dernier, Me Brengarth a fait le déplacement au Maroc pour assister à l’audience renvoyée au 2 décembre.

Dans un communiqué du cabinet et du Comité de soutien en France, les signataires ont exprimé leur «détermination à voir établie l’innocence de Maâti Monjib dans un procès parfaitement inéquitable et poursuivant des objectifs politiques». «Les soussignés indiquent que Me William Bourdon et Me Vincent Brengarth avaient écrit il y a plusieurs mois au ministère de la Justice marocain pour se constituer dans la procédure en fournissant l’ensemble des documents requis, mais qu’ils restent dans l’attente de l’autorisation prévue par la convention inter barreaux entre la France et le Maroc».

Par ailleurs, le déplacement a permis de rencontrer les familles des journalistes Omar Radi et Soulaiman Raïssouni, auxquelles les avocats ont faire part de leur «total soutien et de leur volonté d’initier toutes les procédures internationales pertinentes afin d’obtenir leur libération qui doit s’imposer». Dans ce sens, la Rapporteuse spéciale sur la situation des défenseurs et défenseuses des droits humains de l’ONU a été saisie du cas de Maâti Monjib. Les signataires disent attendre que cette procédure onusienne «suive son cours afin qu’il soit remédié aux graves violations des droits humains de Maâti Monjib et des journalistes persécutés».

Dans le même sens, les soutiens de l’historien ont renouvelé leurs sollicitations auprès des autorités marocaines pour mettre fin aux poursuites à l’encontre de Monjib, Radi et Raïssouni, qualifiées d’«infondées». Selon les défenseurs de l’historien et des journalistes, ces poursuites sont «emblématiques de l’instrumentalisation faite du droit pénal afin de bâillonner une presse libre et tous ceux qui, par leurs activités, seraient perçus comme des menaces pour le régime». Le cabinet d’avocats a également annoncé recourir à «toutes les voies juridiques à sa disposition» pour obtenir l’abandon des charges.

Le 27 janvier dernier, Maâti Monjib a été condamné à un an de prison ferme et au versement d’une amende de 15 000 dirhams sans assister à l’audience, dans le cadre de poursuites entamées en 2015 et visant six autres journalistes.

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