En première séance jeudi 30 septembre, la Cour d’appel de Rabat a décidé de reporter le procès de l’historien Maâti Monjib au 2 décembre, en attendant que tous les poursuivis soient convoqués, a appris Yabiladi auprès du comité de soutien. Dans le cadre de ce dossier daté de 2015, l’universitaire et militant est poursuivi pour «escroquerie» et «atteinte à la sécurité de l’Etat», avec d'autres journalistes. Le 27 janvier dernier, le tribunal de première instance l’avait condamné à un an de prison ferme, assorti d’une amende de 15 000 dirhams.
A la veille de l’audience en appel, Reporters sans frontières (RSF) a exhorté les autorités marocaines à «mettre fin aux années de persécution judiciaire de ce journaliste et historien ayant la double nationalité française et marocaine». Parallèlement à l’audience, son comité de soutien a tenu un sit-in devant la juridiction, pour appeler à abandonner des poursuites qu’il considère «dénuées de fondement» et portant «gravement atteinte aux droits de citoyenneté, notamment le droit à la liberté d’expression, d’organisation et à la sécurité judiciaire».
Le procès en appel du journaliste @MaatiMonjib, poursuivi pour «atteinte à la sécurité de l’Etat» & «fraude» reporté au 02/12. RSF_Inter appelle les autorités du #Maroc à mettre fin à cet acharnement judiciaire et à abandonner les poursuites engagées vs contre le journaliste. pic.twitter.com/CzEdPIf63o
— RSF_Afrique-du-Nord (@RSF_NordAfrique) September 30, 2021
Poursuivis dans le même cadre, Hicham Kharbichi et Abdessamad Aït Aicha ont été condamnés en première instance à un an de prison ferme, assorti d’une amende de 15 000 dirhams pour «atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat». Le journaliste Hicham Mansouri a écopé également d’un an ferme, assorti d’une amende de 10 000 dirhams pour les mêmes chefs d’accusation. Mohamed Essabr a quant à lui écopé de trois mois de prison avec sursis et d’une amende de 10 000 dirhams pour les mêmes raisons. De leur côté, Maria Moukrim et Rachid Tarik ont été condamnés à verser une amende de 5 000 dirhams, pour «atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat».