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Grand Angle

Belgique : Création d’un observatoire belgo-marocain de l’immigration

Vendredi dernier, l’Observatoire Marocain International de la Migration (OMIM) ouvrait une nouvelle antenne à Anvers, en Belgique. Dédié au traitement des problématiques qui touchent la communauté marocaine de Belgique, le centre n’a pas attendu une semaine qu’il rencontrait déjà un succès fulgurant. 

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L'observatoire maroco-belge a pour vocation d'aborder tous les problèmes auxquels les MRE belges sont confrontés
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Après l’ouverture d’une première antenne en France en février dernier, l’Observatoire Marocain International de la Migration (OMIM), vient d’en ouvrir une seconde en Belgique la semaine passée. L’annonce en a été faite vendredi dernier à l’issue d’une assemblée qui a pris place au centre culturel de la commune de Mortsel, à Anvers. De nombreux cadres, acteurs associatifs et médiatiques de France et de Belgique, à la tête desquelles Yahya Bensaid, étaient présents à la rencontre. 

Les MRE belges s’estiment «négligés» par le pouvoir politique marocain

Durant le débat, plusieurs problématiques inhérentes à la vie de la communauté marocaine résidant en Belgique ont été abordées, parmi lesquelles l’enseignement de la langue arabe et l’absence de centres culturels et écoles marocaines dans le pays. Les intervenants ont également profité de l’occasion de ce débat pour critiquer le manque de considération du pouvoir politique marocain vis-à-vis de la communauté marocaine résidant à l’étranger. C’est d’ailleurs précisément pour pallier à ce sentiment de «négligence» que certains responsables politiques nationaux ont, via l’OMIM, décidé de l’ouverture d'un nouveau centre en Belgique.

S’inscrivant dans le cadre de la constitution d’un réseau d’observatoires dans les pays européens à forte présence de la communauté marocaine, l'observatoire maroco-belge a pour mission d’encadrer les MRE de Belgique en les dotant de structures crédibles et efficaces qui leur permettent de faire entendre leur voix. Plurielle, sa vocation réside donc autant dans la défense des intérêts socioculturels, la facilitation de l’intégration et la promotion de la participation politique de la communauté marocaine belge, qu’elle ne se situe dans la lutte contre la discrimination et la résorption des problèmes économiques (tel que le droit à l’emploi) qui la touchent. 

Un démarrage sur les chapeaux de roues

Il ne va sans dire que l’ouverture d’un tel centre suscite de nombreux espoirs. En témoigne la croissance fulgurante du nombre d’adhérents associatifs enregistrée par l’antenne belge au cours des dernières semaines. Selon l’un de ses membres fondateurs, Mustafa Nas Ali,  si l’observatoire ne comptait que 10 membres quelques temps avant l’annonce de son ouverture la semaine passée, il en compte d’ores et déjà plus de 4000 aujourd’hui. «Rien qu’en France, où nous nous réunissions le 19 mai dernier, 54 associations de MRE se sont présentées à la rencontre. Aujourd’hui, elles sont plus d’une centaine» rajoute-t-il pour souligner le succès de l’initiative. Ce démarrage sur les chapeaux de roue explique d’ailleurs pourquoi, selon lui, l’ouverture de nouveaux observatoires est prévue – ou d’ores et déjà en cours – dans de nombreux pays, à commencer par l’Allemagne, l’Espagne, l’Italie et le Sénégal. Les acteurs associatifs d’origine marocaine font également pression pour élargir l’observatoire à d’autres pays tels que les Etats-Unis, le Canada, ou encore les pays du Golfe.

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