Redoutant des concessions d’Albares au Maroc, le Polisario mobilise son réseau en Espagne

Depuis la prise de fonction de à la tête du ministère des Affaires étrangères, le 12 juillet, José Manuel Albères a manifesté sa détermination pour renouer le fil du dialogue avec le Maroc, rompu suite à l’accueil de Brahim Ghali dans un hôpital à Logroño.

Après quelques rounds d’observation, le Polisario a décidé de mobiliser un de ses puissants relais en Espagne. La Coordination des associations de solidarité avec le Sahara a exigé, dans une lettre adressée au chef de la diplomatie, que le gouvernement de coalition de gauche assume sa responsabilité au Sahara.

Appréhendant d’éventuelles concessions de la part d'Albares, notamment la position de l’Espagne sur le différend territorial, l’ONG le somme «d’entreprendre une nouvelle politique étrangère sur la question du Sahara occidental, fondée sur le respect scrupuleux des droits de l'Homme et de la légalité internationale qui doivent être au-dessus d'autres intérêts et pressions».

La Coordination rappelle, dans sa missive, que «l'État espagnol est obligé de mettre un terme au dernier processus de décolonisation en cours sur le continent africain» car «le prestige international de l'État espagnol est en jeu».

Après le départ d’Arancha Gonzalez, José Manuel Albares a mis fin aux fonctions du chef de cabinet du ministère, Camilo Villarino, la semaine dernière. Il est présenté par plusieurs médias ibériques comme le chef d’orchestre de l’accueil de Brahim Ghali en Espagne. Mardi 20 juillet, le nouveau ministre s’est réuni avec Javier Solana, ancien ministre des Affaires étrangères (1992-1995) du PSOE. En pleine crise avec le Maroc, ce dernier avait plaidé pour une politique plus «fine» avec le Maroc.