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L’Algérie et le Polisario négocient la délimitation de leurs «frontières», que fera le Maroc ?

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Le président algérien Abdelmadjid Tebboune et le secrétaire général du Front Polisario, Brahim Ghali, lors d'une précédente rencontre. / DR
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L’Algérie procède au lancement du processus de délimitation de ses frontières avec la «république arabe sahraouie démocratique (RASD)». Lundi 12 juillet, des représentants de gouvernement algérien se sont réunis à Alger avec le secrétaire général du «ministère de la sécurité et de la documentation» du Polisario, Sidi Ould Oukal, afin de poursuivre les discussions sur la démarcation des frontières entre les deux parties. 

Des entretiens initiés, les 14 et 15 juin à Tindouf, relevant de la tutelle de la 3e région militaire, dans le cadre d’une commission technique chargée «de la surveillance, de la maintenance et de l’intensification de la coopération transfrontalière», a révélé la revue El Djeich, dans sa nouvelle édition publiée le samedi 10 juillet.

Le comité s’est appuyé, dans son rapport final, sur ce qui a été déjà réalisé durant la période du 2 au 10 mai 2021 ainsi que sur «le contrôle des données relatives à la ligne frontalière». En outre, le chef du service géographique et de télédétection de l’état-major de l’armée algérienne a déjà «inspecté les neuf points de passage situés le long des frontières» entre les deux parties, précise la même source.

Sans doute, les «territoires libérés», selon la version du Polisario, devraient entrer dans ce processus de délimitation des frontières, sachant que sans l'intégration de ces zones, les discussions n’auraient aucune valeur politico-militaire et se résumeraient à un long monologue entre officiels du voisin de l'Est. Et pour cause, les camps de Tindouf sont installés sur le territoire algérien.

Pour mémoire, Mohamed Salem Ould Salek avait annoncé en octobre 2020, en plein crise de blocage du passage d’El Guerguerate par des éléments du Front, la détermination de son mouvement à «conclure des accords de défense mutuelle, droit reconnu par le droit international et la charte fondatrice de l'union africaine». «La RASD compte suffisamment de pays et de peuples amis pour conclure des accords de défense mutuelle, notamment au niveau de l'Afrique et ailleurs dans le monde», avait-t-il ajouté. La délimitation des frontières avec les  Etats voisins est le premier pas sur le chemin de la réalisation de l’objectif cité par Ould Salek.

Cette affaire de négociation entre l’armée algérienne et le Polisario pour la démarcation des frontières est un autre défi lancé au Maroc par le général Said Chengriha. La nouvelle Constitution algérienne, du 1er novembre 2020, autorise en effet l’armée à mener des opérations au-delà des frontières du pays.

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