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Breve

Une ministre du gouvernement Sanchez appelle au «soutien à l'autodétermination» au Sahara

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Ione Belarra, Droits sociaux et de l'Agenda 2030 depuis mars 2021, avec Pablo Iglesias, ex-secrétaire général de Podemos. / DR
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La retraite annoncée par le chef de Podemos, Pablo Iglesias, de la politique ne changera guère la position de cette formation politique d’extrême gauche sur le dossier du Sahara occidental. Dans un document de présentation de sa candidature au poste de secrétaire général, Ione Belarra, actuelle ministre des Droits sociaux et de l'Agenda 2030, a insisté sur le «soutien à l'autodétermination du Sahara occidental». Selon OK Diario, elle a rappelé que «l'Espagne a une responsabilité historique» envers ce territoire et que «Podemos s'est engagé depuis sa création à soutenir l'autodétermination du Sahara occidental» comme droit «du peuple sahraoui».

Pour Belarra, qui aspire à succéder à Iglesias, il est «nécessaire de mettre en œuvre l'arrêté de la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE) sur les ressources, les résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies pour une solution juste et pacifique à travers un référendum et les processus de négociation en cours». La ministre plaide également pour «la justice avec le peuple sahraoui» et pour le développement de l’Espagne «en tant que pays de droits et de mémoire historique».

Le programme politique de Ione Belarra évoque, en outre, la «fin des retours à chaud» et «la cruauté des clôtures de Ceuta et Melilla». Elle appelle à mettre fin aux morts en transit vers l’Espagne. «Nous ne voulons plus de morts à nos frontières. Nous voulons que notre pays soit un pays qui respecte le droit à la vie et se bat pour qu'il en soit ainsi», écrit-elle. Tout en reconnaissant que l’Espagne est la «frontière de l'Europe», la ministre considère que «cela ne peut pas se traduire à tout prix par la police de contrôle des frontières». «Cela doit se traduire par une vision juste et humanitaire de la migration», insiste-t-elle.

La question du Sahara occidental et le soutien aux thèses du Polisario ont toujours trouvé chemin vers les programmes électoraux et les sorties de Podemos. Il y a quelques jours, le parti d’extrême gauche a puisé dans le lexique de VOX pour exiger du Maroc de «respecter la souveraineté de l’Espagne». En janvier, des élus de la formation politique se sont joints à une initiative d’eurodéputés ayant saisi le nouveau président américain Joe Biden, pour lui demander, dans une lettre, de révoquer la reconnaissance de la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental, prise par Donald Trump le 10 décembre.

Au lendemain de l’intervention des Forces armées royales à El Guerguerate, Pablo Iglesias lui-même avait rappelé un extrait d’une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU de janvier 1995, où les Quinze avaient réaffirmé l’engagement du conseil à «tenir, sans plus tarder, un référendum libre, juste et impartial pour l'autodétermination du peuple du Sahara occidental», créant ainsi une polémique et provoquant l’ire du Maroc. Lors des législatives espagnoles de 2019, Podemos avait tenu à la reconnaissance de la «RASD».

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