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Espagne : Après sa déroute aux élections de Madrid, Pablo Iglesias se retire de la politique

Publié
Pablo Iglesias / DR
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Pablo Iglesias a perdu son pari de présider la Communauté de Madrid. La déroute de sa formation Unidas-Podemos aux élections de ce mardi 4 mai est sans appel. Sous sa conduite, elle n’a pu glaner que 10 sièges au Parlement de la région autonome, très loin derrière le Parti Populaire et ses 65 députés sur un total de 136.

Le PSOE n’a guère fait mieux, avec seulement 24 conseillers, enregistrant une perte de 13 sièges par rapport aux dernier scrutin de 2019. Même résultat pour la petite formation de gauche Mas Madrid conduite par l’ancienne maire de Madrid (2015-2019), Manuela Carmena. C’est d’ailleurs la seule lueur d’espoir pour la mosaïque de partis de gauche dans la Communauté.

Quant à Vox, cette élection a confirmé la percée des fidèles de Santiago Abascale avec 13 sièges dans le prochain Parlement de la région. Dès l’annonce des résultats, Vox s’est empressé de manifester son soutien à la candidate du PP, Mme Isabel Díaz Ayuso pour présider la Communauté. Contrairement à son adversaire d’extrême gauche, elle a réussi son pari en appelant à des élections anticipées.

Pablo Iglesias a immédiatement tiré les conséquences de ce triomphe de la droite, annonçant son retrait de la politique institutionnelle. «Nous avons échoué», a-t-il indiqué devant un groupe de militants de son parti.

«Je crois qu'il est évident qu'aujourd'hui (...) je ne contribue pas à rassembler. J'abandonne toutes mes fonctions, je quitte la politique dans le sens de politique partisane, politique institutionnelle (…) pour que je ne sois pas un obstacle à une rénovation de la direction denotre force politique.»

Pablo Iglesias

Le 15 mars, Iglesias avait quitté l’exécutif de coalition de gauche dans lequel il occupait la deuxième vice-présidence «pour faire face à un gouvernement d’extrême droite entre Vox et Ayouso (Isabel Díaz) du Parti populaire à la Communauté de Madrid».

Avec ce retrait, Podemos n'en finit pas de sombrer. La formation, née du Mouvement des indignés (ou le 15 mai 2011), après quelques années d’existence sur l'échiquier politique, ne séduit plus les électeurs espagnols et collectionne les revers en Andalousie en 2018, en Catalogne en 2020 et maintenant à la Communauté de Madrid.

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