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Les origines des thromboses dues aux vaccins AstraZeneca et Johnson & Johnson

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Une infirmière prépare une dose de vaccin AstraZeneca, le 17 février 2021 à Malmö, en Suède. / Ph. Johan Nilsson - TT News Agency
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Des chercheurs allemands ont annoncé, cette semaine, avoir percé le mystère derrière la formation de thromboses chez des personnes vaccinées avec les vaccins d’AstraZeneca et de Johnson & Johnson. Selon le Financial Times, qui reprend des études menées par un groupe de scientifiques de l'Université Goethe de Francfort et de l'Université d'Ulm à Helmholtz, ces troubles de la coagulation peuvent être résolues en procédant à la modification de ces vaccins.

Ces études suggèrent que «le problème résiderait dans les vecteurs d'adénovirus que les deux vaccins utilisent pour introduire la protéine de SARS-CoV-2 dans le corps humain». Cité par le média, Dr Rolf Marschalek, professeur à l'Université Goethe, a expliqué que ces complications sont dues principalement au fait qu’ils se basent sur des vecteurs d'adénovirus. Il a précisé le vaccin est alors envoyé dans le noyau des cellules, où le matériel génétique est trouvé, plutôt que dans le liquide cytosol, la phase liquide dans laquelle baignent les organites cytoplasmiques, présents à l'intérieur des cellules.

Le chercheur allemand a ajouté qu'après avoir pénétré dans le noyau, des parties de la protéine de pointe (spike) se rompent et créent des versions mutées d'elles-mêmes, qui pénètrent ensuite dans le corps et déclenchent les rares caillots sanguins. «Lorsque ces gènes du virus sont dans le noyau, ils peuvent créer des problèmes», a-t-il estimé. Dr Rolf Marschalek a précisé que le vaccin peut être génétiquement modifié afin que la protéine de pointe ne se sépare pas lorsqu'elle pénètre dans les cellules et éviter ainsi ces complications.

En avril dernier, un responsable de l’Agence européenne des médicaments (EMA) a confirmé l'existence d'un «lien» entre le vaccin AstraZeneca contre le Covid-19 et les cas de thrombose observés.

Au Maroc, qui utilise aussi le vaccin du Chinois Sinopharm, le ministère de la Santé avait recommandé, en avril, de continuer à utiliser le vaccin du laboratoire suédo-britannique dans les campagnes de vaccination à l'échelle nationale, après une réunion à ce sujet de la Commission nationale consultative de pharmacovigilance. 

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