Covid-19 : L’Agence européenne reconnaît un lien entre le vaccin AstraZeneca et les thromboses

Un responsable de l’Agence européenne des médicaments (EMA) a confirmé, ce mardi, l'existence d'un «lien» entre le vaccin AstraZeneca contre le Covid-19 et les cas de thrombose observés après son administration, dans une interview au quotidien italien Il Messaggero, reprise par l’AFP. «Nous pouvons désormais le dire, il est clair qu’il y a un lien avec le vaccin. Ce qui cause cette réaction, cependant, nous ne le savons pas encore», affirme Marco Cavaleri, responsable de la stratégie sur les vaccins à l’EMA.

«Pour résumer, dans les prochaines heures nous dirons qu’il y a un lien, mais nous devons encore comprendre comment cela se produit», ajoute-t-il, alors que l'EMA doit se réunir sur le dossier à partir de ce mardi et jusqu’au vendredi 9 avril. «Nous cherchons à obtenir un tableau précis de ce qui se passe, à définir de manière précise ce syndrome dû au vaccin (...) Parmi les personnes vaccinées, il y a un nombre de cas de thromboses cérébrales chez les personnes jeunes supérieur à ce à quoi nous nous attendrions. Cela nous devrons le dire», a-t-il encore déclaré.

Un nombre de cas de thromboses cérébrales chez les personnes jeunes anormalement élevé a été observé, rappelle l’AFP en ajoutant que depuis plusieurs semaines, des suspicions sont apparues sur de possibles effets secondaires graves, mais rares, après l'observation chez des personnes vaccinées avec AstraZeneca de cas de thromboses atypiques.

Des dizaines de cas ont déjà été recensés, dont plusieurs se sont soldés par un décès. Au Royaume-Uni par exemple, il y a eu 30 cas et sept décès sur un total de 18,1 millions de doses administrées au 24 mars. Jusqu'ici, l'EMA soutenait qu'«aucun lien causal avec le vaccin n'est prouvé», même s'il est «possible», et que les avantages de la vaccination contre le coronavirus l'emportent toujours sur les risques. 

De son côté, AstraZeneca a assuré en mars qu'il n'y avait «aucune preuve de risque aggravé», et assuré que «la sécurité des patients» constituait sa «principale priorité».