Le Polisario persiste et signe : «Brahim Ghali n’a pas été convoqué par la justice espagnole»

Le Polisario continue sur la voie du déni. Pour le Front, l’audition de Brahim Ghali par un juge d’instruction espagnol est une intox. Son représentant à Alger, Abdelkader Taleb Omar, a démenti ce mardi 4 mai, dans une déclaration à l'APS, «la prétendue convocation par la justice espagnole» du chef du Polisario, estimant que «le Maroc mène une campagne de désinformation, de provocation et de chantage contre l'Espagne» en vue «d'amener Madrid à se rebeller contre la légalité internationale». Et d’affirmer que Ghali «n’a été destinataire d’aucune convocation pour une quelconque instruction en cours».

Même son de cloche auprès de la direction du mouvement séparatiste à Tindouf. Des sources ont démenti auprès de l’agence de presse algérienne «la réception de toute convocation de la part de la justice espagnole, précisant qu'il s'agit d'une rumeur colportée par le régime du Makhzen en raison de son état de désespoir qui l'a amené à faire du chantage au gouvernement espagnol pour faire le choix entre lui et les Sahraouis».

Ce déni intervient alors que la justice espagnole a confirmé le report de l'audition de Ghali au vendredi 7 mai, le temps de s’assurer de son identité. Cette fuite en avant n’est pas sans rappeler les déclarations contradictoires des hauts cadres du Polisario sur l’hospitalisation de leur chef dans un hôpital de Logroño, le 22 avril.

Pour mémoire, le site Futuro Sahara, proche de Mohamed Lamine Ould El Bouhali, avait affirmé que Brahim Ghali n’est pas hospitalisé en Espagne, précisant que «c’est son avion qui a fait une escale dans ce pays pour des «raisons techniques» avant de s’envoler vers un «Etat européen» où Ghali «se soigne d’une infection du coronavirus». De son côté l'agence de presse du Polisario avait précisé dans un bref communiqué de la «présidence» que Ghali «suit un traitement sanitaire depuis plusieurs jours, suite à son infection par le virus Covid-19», assurant que «son état de santé n’est pas préoccupant» mais sans mentionner le lieu de son hospitalisation. Bachir Mustapha Sayed avait précisé dans une déclaration à EFE que «Ghali est dans un hôpital algérien».