Alors que la Belgique commémore, ce lundi, l’anniversaire douloureux des attentats terroristes de 2016, la chaîne de télévision belge Les News 24 (LN24) a donné la parole à Abdallah Lahlali, l’une des nombreuses victimes. Bagagiste à Brussels Airport, il a été touché de plein fouet par la première bombe et a été amputé à la jambe gauche. Une souffrance qu’il continue de subir, cinq ans plus tard.
«Ma situation s’empire. Il n’y a pas d’évolution et cinq après, j’ai fait encore une opération, jeudi, suite à une complication. J’ai fait une amputation de péroné», témoigne-t-il.
Abdallah Lahlali est l’une des nombreuses victimes des attentats de Bruxelles. Retrouvez l'intégralité de son témoignage: https://t.co/o8j7weP7z8
— LN24 (@LesNews24) March 21, 2021
Le 22 mars 2016, ce bagagiste à Brussels Airport a été touché de plein fouet par la première bombe. Le lendemain, il a été amputé pic.twitter.com/BJoEkVlBLp
Abdallah Lahlali raconte aussi avoir eu du mal à utiliser une prothèse. «Je marchais maximum 100 mètres car j’avais trop mal et des crevasses qui viennent à chaque fois, comme l’été dernier», déplore-t-il. Mais ce qui le «révolte» le plus reste le fait que le gouvernement belge l’a «laissé aux mains des assurances».
«On était abandonnés dès le premier jour. Cinq ans après, je demande seulement un traitement équitable. C’est tout ce que je demande. Un traitement d’une victime du terrorisme et non pas celui d’un terroriste. Je dois toujours prouver, donner des explications, faire des expertises. Cela me met vraiment à bout.»
Le Belgo-marocain déplore aussi que les organismes chargés de délivrer des cartes de handicapé considèrent les victimes du terrorisme comme «des fraudeurs». «Je suis en colère autant contre l’Etat et les assurances que les auteurs des faits. Cela est clair et net», lâche-t-il avant de demander à l’Etat belge de prendre en charge les victimes du terrorisme et s’adresse lui-même aux assurances, qu’il qualifie de «mafias légales». «Je suis vraiment déçu de la Belgique», conclut-il.