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Accusé de «falsification de documents», la justice marocaine blanchit le milliardaire Bouamatou

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Mohamed Ould Bouamatou. / DR
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La justice marocaine a levé toutes les poursuites contre le Mauritanien Mohamed Ould Bouamatou. L’homme d’affaires a été poursuivi pour diffusion, sur les réseaux sociaux, de faux passeports marocains de l’ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz et de son épouse, rappelle Le360. Une accusation qui s’inscrivait dans le sillage du communiqué signé, le 20 décembre 2018, par le ministère des Affaires étrangères condamnant sur un ton peu diplomatique l’«acte» attribué à Bouamatou. 

«Le Royaume du Maroc s’inscrit en faux contre cette aberration grossière. Les investigations préliminaires ont permis, en effet, de relever que ces prétendus passeports sont inexistants au niveau de la base de données des services marocains compétents», s’indignait  alors le département de Nasser Bourita, promettant de mener «jusqu’au bout l’enquête judiciaire diligentée concernant cet acte insidieux» et interdisant l’accès au territoire marocain à l'homme d'affaires mauritanien.

En déclarant Bouamatou persona non grata, le Maroc cédait ainsi aux pressions de l’ancien chef d’Etat Ould Abdel Aziz. Celui-ci avait fait de l’expulsion ou de la remise de son cousin et bailleur de fonds pour le juger, une condition pour une éventuelle normalisation des relations avec le royaume. En 2017, il avait même lancé un mandat d’arrêt international à son encontre.

Néanmoins, le cadeau marocain n’a pas été apprécié à sa juste valeur par l’ex-président. Il a tenu de provoquer Rabat jusqu’à la dernière minute de son mandat. En témoigne son invitation à Brahim Ghali, en août 2019, pour assister à la cérémonie de prestation du serment de son successeur, Cheikh Ould Ghazouani.

Après dix ans d’exil, Mohamed Ould Bouamatou est rentré en Mauritanie en mars 2020.

Article modifié le 04/02/2021 à 11h56

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