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Breve

Projet de loi séparatisme : Un amendement pour interdire le voile chez les petites filles

Publié
L'Assemblée nationale française / Ph. Christophe Archambault - AFP
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Les députés LREM Aurore Bergé et Jean-Baptiste Moreau ont déposé un amendement au projet de loi séparatisme, pour l’interdiction totale du port du voile chez les fillettes. Le texte «confortant le respect des principes de la République» sera examiné dès lundi, en commission de l’Assemblée nationale.

L’amendement des deux élus propose d’«interdire le port de tout signe religieux ostensible par les mineurs dans l’espace public», et d’«interdire le port de tout habit ou vêtement qui signifierait pour les mineurs l’infériorisation de la femme sur l’homme», a appris Le Parisien. Pour Aurore Bergé, «il ne doit pas y avoir de trabou» s’agissant de l’interdiction du port du voile pour les petites filles.

Cependant, le président Emmanuel Macron ne voit pas les amendements au texte du même œil. Il y a quelques semaines, il a fait savoir qu’il ne veut pas entendre parler de la question, qui selon lui «n’a rien à voir» dans le projet de loi. «Le danger, c’est de détourner le débat sur cette question qui n’a pas lieu d’être aujourd’hui», a-t-il réitéré mercredi.

«L’inquiétude est si grande qu’elle a été réitérée le soir même à Matignon, lors d’une réunion hors agenda autour de Jean Castex avec plusieurs ministres dont Gérald Darmanin et Eric Dupond-Moretti, mais aussi le président du groupe LREM Christophe Castaner», rapporte encore Le Parisien. «Le voile n’est qu’un élément de pollution médiatique et politique du texte. Il ne faudrait pas que le projet de loi sur les séparatismes devienne un projet de loi sur le voile dans l’opinion. On va hystériser tout le monde. Puis la droite et l’extrême droite vont s’engouffrer dedans», a estimé l’un des participants à la rencontre.

Mais Aurore Bergé considère «insupportable de voir une fille de 5 ans porter un voile». «Ce projet de loi nous permet de légiférer. Alors pourquoi n’irions-nous pas au bout de nos convictions ? C’est notre rôle de législateur de protéger les plus vulnérables», a-t-elle soutenu.

Pour un conseiller, la députée des Yvelines «s’offre un coup de projecteur médiatique pour parler à l’électorat de sa circonscription qui est très à droite, et pour faire payer aussi à Macron le fait qu’il ne l’a pas prise dans le gouvernement lors du précédent remaniement».

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