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Maroc : Lahcen Sguenfle répond à Kettani sur la fatwa interdisant de fêter le Nouvel An amazigh

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Le président du Conseil local des oulémas de la préfecture de Skhirat-Témara, Lahcen Sguenfle. / DR
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La fatwa émise, il y a quelques jours par le prédicateur salafiste Hassan Kettani et interdisant toute célébration du Nouvel An amazigh, continue de faire réagir. Ainsi, le président du Conseil local des oulémas de la préfecture de Skhirat-Témara, Lahcen Sguenfle a estimé ce mercredi que la commémoration de cet événement «est l'une des normes culturelles et sociales que les successeurs ont hérités des ancêtres du Souss, de l'Atlas et du Rif».

«Ce sont des célébrations qui ne sont en désaccord ni avec la religion, ni avec la charia», tranche-t-il dans une déclaration à la presse. «Nous avons vécu ces célébrations à plusieurs reprises dans nos villages et nos douars, et il s'agit d'une réunion de parents, de proches et de voisins autour de plats spéciaux préparés. Ce jour est connu comme la nuit de Yanayer (…) et est liée au calendrier agricole, qui est considéré par les Amazighs», a-t-il rappelé.

«C'est une fête de famille par excellence, et par conséquent, cette célébration n'est pas interdite. Bien au contraire, elle est autorisée par la Charia, car ce sont des coutumes et des habitudes qui ne contredisent pas la croyance ni la morale.»

Lahcen Sguenfle

Pour le président du Conseil local des oulémas de la préfecture de Skhirat-Témara, la tradition et la coutume sont parmi les «principes de la législation dans l'Islam». «Cette religion est venue pour créer des liens et non pas pour répandre la sédition et la haine», conclut-il.

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