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Grand Angle

IDH : A la 121è place, le Maroc toujours à la traîne en matière de développement humain

L’Indice de développement humain 2020 du PNUD inclut toujours le Maroc parmi les pays à «développement humain moyen». Le royaume arrive 121e sur 189. Ce même rapport alerte aussi les gouvernements sur l’avenir de leur prospérité, s’ils ne tiennent pas compte des dommages subis par la nature.

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Photo d'illustration / DR.
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Le Maroc a maintenu inchangée sa position dans l’Indice de développement humain, dont l’édition 2020 a été publiée hier par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD). Il arrive ainsi 121e sur 189 pays classés, avec un score de 0,686, qui le place dans la catégorie des pays à «développement humain moyen».

Le rapport indique que l’espérance de vie au Maroc se situe à 76,7 ans. Les années d’études sont en moyenne de 13,7 ans, alors que le nombre moyen d’années d’éducation n’est que de 5,6 ans. Quant au revenu national brut par habitant, il s’élève, selon le rapport, à 7 368 dollars. L'indice d’activité est de 70,1% pour les hommes, mais ne dépasse pas les 21,5% pour les femmes.

Le Maroc en retard même au niveau régional

Dans l’indice d’inégalité entre les sexes, le Maroc est classé 111e dans le monde, avec un score de 0,454. Par ailleurs, le nombre de décès pour 100 000 naissances atteint 60, tandis que le pourcentage de la population de moins de 25 ans ayant atteint le niveau éducatif secondaire est de 29,1% pour les hommes et 36% pour les femmes.

Le Maroc est classé 14e au niveau arabe, devancé par les Emirats arabes unis (31e), l’Arabie saoudite (40e), Bahreïn (42e), le Qatar (45e), Oman (60e), le Koweït (64e), l’Algérie (91e), le Liban (92e), la Tunisie (95e), la Jordanie (102e), la Libye (105e), la Palestine (115e) et l’Egypte (116e).

Au niveau mondial, la Norvège arrive en tête du classement, suivie de l’Irlande, puis de la Suisse, de Hong Kong et de l’Islande. En queue de classement on retrouve le Burkina Faso, la Sierra Leone, le Mali et le Burundi.

Ce rapport base sa classification des pays sur des sous-indices, liés au revenu dans chaque Etat, à l’éducation et à la santé, ainsi qu’à l’évolution du PIB par habitant entre hommes et des femmes, ou encore le taux de participation active de la population.

L’environnement, enjeu de développement 

Par ailleurs, ce même rapport souligne que les pressions sur l’environnement sont devenues si importantes que les scientifiques affirment que la Terre est entrée dans une nouvelle ère géologique : l’Anthropocène.

Si ces pressions exercées sur la planère étaient prises en compte par pays pour mesurer le développement, l’indice de plus de 50 pays qui semblent très avancés aurait drastiquement chuté, selon le rapport. C’est l’étape où la nature jouera ainsi un rôle principal dans le devenir de nombreuses nations développées.

Adoptant un ton ferme, le rapport indique que ce progrès s’arrêtera certainement, si les gouvernements ne prennent pas des mesures drastiques pour alléger l’importante pression sur l’environnement. «Il est temps de faire un changement. Notre avenir n’est plus une question de choix entre les humains ou les arbres ; ce sera les deux, ou aucun».

«Si les gens ont le pouvoir de créer une époque géologique entièrement nouvelle, alors ils ont également le pouvoir de choisir de changer. Nous ne sommes pas la dernière génération de l’Anthropocène ; nous sommes les premiers à le reconnaître.»

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